PDAIG : la 5ème session du comité de pilotage tenue à Conakry

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Le projet de développement agricole intégré en Guinée (PDAIG) a tenu ce vendredi 23 décembre, sa cinquième session du comité de pilotage, à l’hôtel ONOMO de Conakry. Ladite session s’est déroulée sous la présidence du ministère de l’agriculture et de l’élevage, en présence des membres statutaires du comité de pilotage, les structures d’exécution et partenaire de mise en œuvre, les organisations paysannes, les cadres de l’unité de coordination entre autres.


L’objectif de la cinquième session est d’examiner et approuver le rapport d’activité 2022 ; examiner et valider le Plan de Travail et Budget Annuel (PTBA) 2023 ; proposer des recommandations et orientations dans la mise en œuvre du projet.

Dans son discours de bienvenue, Ibrahima Sambégou Gassama, le coordonnateur du PDAIG a tenu à rappeler quelques réalisations du projet au compte de l’année 2022.
« Pour l’exercice 2022, le projet a pu acquérir environ 180 tonnes de semences dont une bonne partie a été déjà distribué dans le cadre de l’appui à la campagne de contre-saison et dont le reste du stock est en processus de distribution avec l’appui des services techniques. Le projet a appuyé les acteurs de la filière maïs dans la continuité de l’initiative sur le sous-projet intégré d’intensification de la production de maïs. Cette année, le projet a également acquis des kits pour 600 ha au bénéfice des producteurs de maïs, notamment la fédération des producteurs de maïs de la Haute Guinée et d’autres acteurs dans la zone du projet. Les rendements attendus par rapport à cet accompagnement semblent être assez satisfaisants au regard des résultats qui sont déjà remontés. A travers cet accompagnement, ces mêmes acteurs ont pu acquérir environ 400 ha supplémentaires de leur propre ressource. Le projet a également soutenu et intensifié les accompagnements sur le volet structuration des organisations à la base dans le cadre de l’ingénierie sociale autour des infrastructures que nous sommes entrain de réaliser notamment les travaux d’aménagement dans les localités cibles. A date, nous avons pu faire la réception provisoire des sites de Timbi Madina, qui représente environ 252 ha sur 11 sites dont les réceptions provisoires sont déjà prononcées et qui est aujourd’hui une très grande satisfaction pour les acteurs qui évoluent sur les filières pomme de terre », a souligné Ibrahima Sambégou Bangoura avant d’évoquer des défis auxquels le projet a été confronté durant l’année 2022 : « Les défis subsistent, le projet a malheureusement procédé à la résiliation de deux contrats dans le cadre de l’aménagement, à cause des difficultés rencontrées. C’est notamment le cas du périmètre de Kada, pour environ 600 ha. Aujourd’hui, les DAO sont achevés. Nous avons obtenu les avis administratifs nécessaires et nous estimons que dès janvier 2023, nous allons procéder à la passation de marché pour pouvoir attribuer ce lot pour que les travaux se réalisent. Actuellement, il y a une mission sur le terrain pour aider à la finalisation du processus de résiliation de Bankoumana – Magana et Banifra pour lesquels, nous estimons lancer les travaux d’ici la fin du projet », a-t-il mentionné.

Selon Mamadou Dian Diallo, responsable de suivi et évaluation du PDAIG, malgré quelques difficultés, le projet a réalisé des progrès dans plusieurs domaines. Ce qui d’après lui a permis d’atteindre 80% de la performance globale du projet.
« Malgré les difficultés que le projet ait connu cette année, il y a eu des progrès dans beaucoup de domaines. Il faut parler surtout d’aménagements où la plupart des indicateurs sont atteints. Cette année, on a fait la remise provisoire du périmètre de Timbi-Madina qui est déjà opérationnel. Également, le périmètre de Batipon a été bonifié à travers une augmentation de rendement. Donc, en termes d’atteinte des indicateurs d’objectifs de développement du projet, les indicateurs clés sont pour la plupart achevés. Nous sommes à 80% de la performance globale du projet par rapport aux indicateurs. Seulement, on a des défis en terme d’aménagement puisque l’aménagement constitue plus de 60% de l’enveloppe du projet. Dans les défis, il y a l’incapacité de certaines entreprises à réaliser des travaux d’envergure », a indiqué Mamadou Dian Diallo.
Il souligne que l’unité de coordination du projet a pris des mesures pour la résiliation de certains contrats et des mesures de mitigation pour atteindre les objectifs.

Pour l’année 2023, le Plan de Travail et Budget Annuel (PTBA) sera autour de 9 millions de dollars et sera consacré pour la réalisation des aménagements hydroagricoles, de poursuivre la digitalisation du secteur agricole entre autres.


« Le PTBA de 2023 va s’articuler autour de 49 activités. Mais, les activités phares se trouvent la composante 1 qui concernent les aménagements hydroagricoles. Le projet a un objectif de 3 000 ha. Les grands défis pour 2023, c’est vraiment d’achever la réalisation des aménagements hydroagricoles. De voir comment on peut poursuivre la digitalisation du secteur agricole. Les activités vont être focalisées surtout sur ces deux points essentiels. Mais, il y a également les questions liées à la structuration des filières. L’un des résultats phares du projet attendu est la mise en place des interprofessions dans les filières que nous accompagnons. Le budget du PTBA de l’année 2023 est autour de neuf (9) millions de dollars. Le projet est financé par l’IDA de la Banque mondiale, le gouvernement guinéen et les bénéficiaires. L’IDA participe à hauteur de 8 millions de dollars », a déclaré Ténin Kaba, spécialiste des questions de sauvegarde sociale, genre et jeune au PDAIG.

Dans son allocution, le ministre de l’agriculture et de l’élevage a insisté sur l’aménagement du périmètre de Bankoumana – Magana dont le contrat a été résilié. Mamoudou Nagnalen Barry a invité les différents acteurs à trouver une solution pour l’aménagement dudit périmètre.
« Je suis venu ce matin pour parler presque uniquement d’une seule chose. C’est l’aménagement de Bankoumana – Magana. C’est pratiquement la seule chose qui m’a fait venir ici parce qu’on ne voyait du sérieux sur le terrain. Mais, cette résiliation ne peut pas nous donner le luxe d’effacer l’espoir qu’on a donné aux populations dans ces zones là. Pour moi, il faut qu’on trouve une solution. Il faut voir ce qu’il faut faire en concertation avec la banque mondiale pour relancer un appel d’offres et terminer les travaux de Bankoumana – Magana. Il faut vraiment que les travaux de Bankoumana – Magana soient effectués », a insisté Mamoudou Nagnalen.

Le PDAIG constitue une solution de la Banque mondiale à la demande du gouvernement guinéen. L’objectif de développement du projet est « d’accroître la productivité agricole et l’accès au marché pour les producteurs et les petites et moyennes entreprises (PME) agricoles dans les chaînes de valeur sélectionnées au niveau de la zone du projet ».
D’un montant global de 40 millions de dollars, le projet porte sur cinq chaînes de valeur agricole à savoir : le riz, le maïs, l’aviculture, la pomme de terre et la pisciculture.
Le projet est mis en œuvre dans 10 préfectures : Dubréka, Coyah, Boké, Dalaba, Pita, Labé, Dinguiraye, Siguiri, Mandiana et Beyla.

Sadjo Bah

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