TPI de Kankan : 548 dossiers jugés par le parquet en 2023

Comme d’habitude, le tribunal de première instance de Kankan a présenté son bilan annuel le mercredi 3 janvier 2024. Au total, 548 dossiers ont été analysés et jugés par le parquet de première instance de Kankan, dont 375 pour flagrant délit et 173 pour des crimes. Ce bilan témoigne de l’engagement des autorités judiciaires de la région à faire appliquer la loi.

Daouda Diomandé, procureur de la République près le tribunal de première instance de Kankan, a commenté les statistiques de l’année écoulée.

« Nous sommes en période de rapports annuels, ce qui signifie que nous devons faire le bilan. Au niveau judiciaire, l’année a été très chargée, avec un nombre considérable de procédures, qu’il s’agisse de flagrants délits, de crimes ou d’affaires concernant des mineurs. De janvier à décembre 2022, le parquet a enregistré 476 plaintes, et en 2023, 548 dossiers ont été transmis par la police et la gendarmerie, dont 375 pour flagrant délit et 173 pour des crimes tels que le viol, l’assassinat, l’association de malfaiteurs et les incendies criminels. Pour les cas de flagrant délit, sur les 548 dossiers, 105 ont été orientés vers le cabinet d’instruction, 324 ont fait l’objet de jugement en flagrant délit, 65 ont été classés sans suite, 25 ont été cités directement, et 29 ont été transmis au juge pour mineurs. Nous avons tenu de nombreuses audiences criminelles et correctionnelles, notamment celles concernant les femmes du parti RPG et les manifestations pour l’électricité. Nous avons également reçu des affaires de Kouroussa et de Mandiana, avec deux audiences foraines à Mandiana et une à Kouroussa. Cette année, plus de 10 cas de viol ont été rapportés, dont 5 ont été jugés, notamment celui d’un jeune mineur qui a violé sa camarade, ainsi que des agressions contre une jeune fille sur les rives du fleuve Milo. Pour les jugements correctionnels, 384 dossiers ont été enregistrés, avec 11 cas d’opposition et 24 cas d’appel.

Daouda Diomandé a également évoqué les difficultés rencontrées, notamment l’interruption des audiences criminelles faute de moyens pour fournir des avocats aux accusés, en particulier pour les affaires criminelles. Pour remédier à cela, des négociations ont été menées avec un avocat pour reprendre les audiences. De plus, le tribunal est en sous-effectif, ce qui complique la gestion des audiences criminelles en cas d’absence d’un magistrat, nécessitant parfois le report de certaines affaires. Ainsi, la hiérarchie a été interpellée pour augmenter le nombre de magistrats à Kankan. Malgré ces difficultés, le parquet de première instance de Kankan entend augmenter le nombre de dossiers jugés cette année.

« Nous visons à analyser et juger 600 dossiers cette année, et nous espérons améliorer notre manière de travailler si nous disposons d’un effectif suffisant. Il est évident que le tribunal de première instance de Kankan ne manque pas de dossiers », a souligné Daouda Diomandé, procureur de la République près le tribunal de première instance de Kankan.

Fodé Camara