Cosa-Nassouroulaye. Un jeune assassiné : « il a égorgé mon fils devant ma porte » (mère)

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L’acte s’est produit dans la nuit du mardi 26 au mercredi 27 avril, à Nassouroulaye dans Cosa, commune de Ratoma. Il s’agit d’un jeune du nom de Mamadou Aliou Barry, qui serait âgé de 23 ans, qui aurait été poignardé par un autre jeune du même quartier, nommé Alsény Diallo, aux environs de 00 heure et devant la porte sa mère.
Dans la famille de la victime, c’était la consternation,  la désolation,  l’émotion et  l’émoi. C’était des pleurs, des lamentations un peu partout. Et à quelques 10 mètres de la concession mortuaire, les jeunes étaient en train de manifester leur colère, en mettant le feu dans la concession de l’assassin qui est déjà en cavale.
Interrogée, Mariam Barry , grande sœur de la victime, raconte la scène du crime. Et selon ses explications, elle se serait même mise à genoux pour demander pardon à l’assassin de son jeune frère lorsqu’il y a eu altercation entre les deux.
« Mon petit frère est parti à Cosa pour acheter quoi manger. Parce qu’il devait jeûner ce matin. Là où, il est allé acheter son manger, un petit est venu le piétiner. Après, il a dit pourquoi tu m’as piétiné, le petit a répondu, j’ai bien fait. Directement, ils ont commencé à disputer entre eux. Mais, il y avait un jeune là-bas, il est venu dire à mon petit frère de laisser tomber et de partir à la maison. Il a accepté et il est rentré. Maintenant, aux environs de 00 heure, le jeune qui a tué mon petit frère est venu chez nous, il a toqué très fort à la porte. Il insultait père et mère. Nous avons ouvert la porte, directement, il s’est adressé à nous en disant : « il faut dire à Mamadou Aliou Barry d’arrêter de me provoquer sinon, il aura ce qu’il cherche. Après, je me suis mise à genoux pour lui demander pardon et je lui ai promis de dire à mon frère de le laisser tranquille. Quelques minutes après, le jeune est parti rentrer de l’autre côté du couloir et il est venu trouver mon petit frère devant sa chambre, il l’a poignardé au niveau du cou. Il a crié en disant : « il m’a tué » plusieurs fois. Après, nous sommes venus trouver qu’il était complètement couvert de sang. Alors, nous l’avons pris pour l’envoyer à l’hôpital, mais, malheureusement, il est décédé en cours de route aux environs de 1 heure du matin et le corps est actuellement à la morgue de la mosquée », a-t-elle raconté à son tour.

Encore sous le choc, et en larmes, Djiba Sow, mère de Mamadou Aliou Barry, est revenue d’abord sur les dernières actions de son fils. Ensuite, cette mère dit qu’elle n’est pas prête à pardonner à l’assassin de son enfant et souhaiterait même que ce dernier subisse le même sort que son enfant.
« Avant, il partait à l’école. Quand son papa est décédé comme on avait plus quelqu’un pour financer ses études, il a abandonné pour apprendre la peinture. Hier, à pareil moment, il était, au travail. Quand il est revenu le soir, il s’est lavé, il a fait ses ablutions, il est allé à la mosquée pour la prière de 19heures. Quand il a fini de prier, il a mangé. C’est ainsi, un de nos voisins avec qui il avait un programme de travail, l’a appelé pour qu’il fasse son travail . Mais il a dit au monsieur d’attendre qu’il finisse le travail de son maître et qu’après il allait faire son travail le surlendemain. Le monsieur lui a donné une avance sur son argent. Alors la nuit, moi je dormais déjà, celui qui l’a poignardé-là, est venu frapper à la porte, il m’a dit: « maman,sortez ici, Barry (victime) veut me menacer, il faut lui parler. J’ai dit d’accord. Il a dit: le petit avec lequel il ne parle pas-là, il s’est pris avec ce dernier aujourd’hui encore. J’ai demandé à Barry ce qui n’allait pas, il m’a dit que le jeune-là le provoque jusqu’à présent. […] Tu as vu sa nourriture? C’est ce qu’il était parti payer pour venir manger puisqu’il devait jeûner aujourd’hui au compte des 6 jours de jeûne après le ramadan. Celui qui l’a assassiné n’est pas son ami, il est plus âgé que mon fils. L’assassin s’appelle Alsény. Mon fils ne s’est jamais disputé avec son assassin, mais il y a un petit avec qui il est logé, qui n’était pas d’accord avec mon enfant. Un jour il s’est battu avec ce jeune, ce dernier l’a même blessé et nous sommes allés à la police. Les policiers ont voulu garder le jeune en prison , mais je n’ai accepté puisque nous sommes des voisins, j’ai juste demandé à ce qu’il soigne mon enfant. Il a acheté tous les produits, mon fils a voulu payer pour lui, je lui ai dit d’abandonner le problème. Mais depuis là, à chaque fois le petit provoquait Barry, mon fils. Donc hier quand il est allé acheter à manger, le petit l’a trouvé làba et il l’a piétiné. C’est ainsi qu’il a dit: tu as vu tu m’as piétiné ? Tu sais que depuis qu’on s’est battus, il n’y a plus rien entre toi et moi. Selon ce que mon enfant m’a expliqué. Alors c’est lorsque les deux enfants ont été séparés au bord de la route et qu’on les a emmenés à la maison ici que Alsény, son assassin, est venu le poignarder au niveau du cou. Il s’est caché pour fuir, je ne sais où il est parti puisque nous nous étions déjà partis à l’hôpital. Pour le moment, je n’ai pas eu à échanger avec les autorités du pays, mais tout ce que je veux, que l’assassin de mon fils aussi soit tué. Tout le voisinage connaît mon fils-là, ils ne sont pas dans le même groupe et mon enfant ne fréquente  même pas de  groupe de jeunes. Après le boulot, il est toujours à la maison. Vous pouvez demander à tous les jeunes du quartier, mon fils ne part même pas jouer au ballon. J’avais 5 enfants, aujourd’hui il me reste 2 filles et deux garçons. Barry était le benjamin de mes enfants. C’est devant les toilettes et en notre présence qu’il a égorgé mon fils. Je ne compte pas pardonner, je vais porter plainte contre son assassin », a déclaré cette mère affligée.
Pour sa part, Mamadou Lamarana Bah, chef de quartier Nassouroulaye, dit que c’est aux environs de 1heure du matin qu’on l’a réveillé pour l’informer, qu’il y a eu une bagare dans mon quartier qui a tourné à la mort d’homme. Soudain, je me suis rendu sur le terrain pour constater les faits. Arrivé, effectivement, j’ai trouvé un corps qu’on a même transporté à la mosquée. Selon mes informations, ces deux jeunes se sont rencontrés à 1 heure. (…)Ce qui est plus grave dans cette affaire, le jeune qui a fait cet acte s’était déplacé de chez lui jusqu’à chez la victime pour le tuer. C’est auprès de sa mère qu’il l’a tué. Nous, en tant qu’autorité, on a remonté l’information au niveau du parquet de Dixinn, du commissariat central de Nongo et au niveau de la BRB ( Brigade de Répression du Banditisme). La gendarmerie et la police sont arrivées sur place, mais c’était trop tard, parce que la victime était déjà morte et la concession de l’assaillant avait déjà été mise à sac par les jeunes en colère. Le jeune qui a tué est en cavale », a-t-il expliqué.
Au moment où nous quittons les lieux aux environs de 10heures, le corps était toujours à la mosquée. Les jeunes du quartier continuaient toujours  à saccager le domicile du bourreau qui est en cavale.
Christine Finda Kamano 

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