Kaporo-rails, Kipé 2 et Dimesse: les victimes empêchées de commémorer l’an 4 de leur déguerpissement

0

Obtenez des mises à jour en temps réel directement sur votre appareil, abonnez-vous maintenant.

Quatre ans après le déguerpissement de Kaporo-rails, Kipé 2 et Dimesse, le collectif des victimes de cette opération a décidé de commémorer ce samedi 11 mars 2023 cet acte posé par le régime déchu.

Espérant trouver une solution à travers le régime en place, avec un effectif de plus de 1.0000 déguerpis, aussitôt sur le site de convergence à Kaporo-Rails, le collectif a été dispersé par la police de proximité, cela malgré l’autorisation de la gendarmerie.

 » Depuis la chute du régime d’Alpha Condé, il y a de l’espoir qui renaît. À ce jour, les victimes n’ont pas encore été dédommagées. Il y a des couloirs de négociations qui sont ouverts. Dans cette optique, nous sommes ici pour échanger avec les victimes, prendre les documents et les mettre à côté en attendant de voir la suite. Malheureusement, il y a eu incompréhension entre autorités. La situation telle qu’elle se présente, c’est qu’il n’y a pas eu communication entre les autorités. La mairie de Ratoma a été saisie le 8 mars par rapport à notre rencontre d’aujourd’hui, l’information n’a pas été remontée. Le PA qui gère le site a été informé et a donné son accord. Mais malheureusement, le commissaire de Kaporo-Rails dit qu’il n’est pas informé et qu’il ne peut pas autoriser notre activité alors que l’activité n’a aucune incidence sur l’ordre public », a laissé entendre Mamadou Samba SOW au nom des déguerpis.

Malgré cette interdiction, le collectif n’entend pas baisser les bras 

« C’est regrettable que ce soit le commissariat qui ne soit pas informé et qui a reçu l’ordre du commissaire central de mettre un terme à cette activité. Nous ne pouvons que nous replier. (…). Ni la mairie, ni le commissariat ne peut quelque chose contre nous. Nous sommes des Guinéens, nous demandons au président de la République de se pencher sur la situation des victimes de Kaporo-Rails comme il l’a fait en rapatriant les Guinéens de la Tunisie. Tous les Guinéens sont fiers aujourd’hui d’être Guinéens parce que les Guinéens en difficulté en Tunisie ont été rapatriés dans un avion guinéen. Il a fait des actes pour rendre justice aux victimes du 28 septembre », s’engageant-ils.

À en croire ce collectif, dans les jours à venir , d’autres rencontres sont en cours afin de les rétablir dans leurs droits, disent-ils, brimés depuis 2019.

« Aujourd’hui, nous acceptons de quitter mais nous sommes prêts, de la même manière que nous avons perdu nos maisons. Si on nous provoque, nous serons prêts à aller en prison parce que nous sommes des faibles, ceux qui sont au pouvoir ont des armes et la force publique. (…). Ces terres là nous appartiennent jusqu’à nouvel ordre », a-t-il ajouté pour finir.

Mayi Cissé 

Obtenez des mises à jour en temps réel directement sur votre appareil, abonnez-vous maintenant.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Ce site utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus

Open chat
Mediaguinee.com
Avez-vous une information à partager?
Besoin d'un renseignement?
Contactez Mediaguinee.com sur WhatsApp