Le ministre Somparé sur le rapport d’Etat américain sur la Guinée : ‘’il est bourré d’inexactitudes et d’approximations factuelles’’
Le récent rapport publié par le département américain, dans lequel il a épinglé l’autorité guinéenne dans sa gestion des questions de droits de l’homme continue d’engendrer des commentaires. C’était autour ce mercredi 14 avril du ministre guinéen de l’Information et de la Communication. Invité de l’émission ‘’Mirador’’ sur Fim FM, Amara Somparé, comme ses prédécesseurs a mis en cause la fiabilité d’un rapport bourré, selon lui, d’inexactitudes et d’approximations factuelles.
« Le gouvernement en a déjà fait part à nos partenaires américains. Parce que la défense des droits humains, elle vaut aussi bien pour les tenants de la société civile que pour les représentants de l’Etat, particulièrement les forces de l’ordre et même les civils. Dans le rapport du département d’Etat américain, je n’ai vu nulle part mention faite du lynchage d’un policier devant toutes les caméras de surveillance. Je n’ai vu nulle part l’assassinat des gendarmes qui protégeaient le train qui a été déraillé ici pendant les violences postélectorales. Je n’ai vu nulle part l’attaque des civils en haute banlieue de Conakry qui étaient des soutiens du régime, qui ont dû fuir leurs maisons la nuit et pour certains les maisons ont été incendiées. Je n’ai vu nulle part l’assassinat des gendarmes à l’intérieur du pays avec des armes de calibre 12. Cela aussi a été constaté par tout le monde. Donc il faut que l’on ait une vision complètement objective du problème de défense des droits humains. C’est bien beau de défendre les partisans de la société mais il faut aussi reconnaître ce qui a eu de l’autre côté. En ce moment, le rapport peut-être équilibré », a-t-il expliqué.
Le ministre Amara Somparé soutient que les représentants des ONG internationales de défense des droits de l’homme qui font ces différents rapports ont dans leur majorité une appartenance politique. C’est pourquoi, selon lui, « cela a tendance à nuire à l’image internationale du pays. Et les impacts négatifs de ces types de communication à l’extérieur sont désastreux. Les gens ne s’en rendent pas compte. Mais nous perdons même des opportunités d’investissement », a-t-il mentionné.
Yamoussa Camara