Présidentielle : l’UFDG dit avoir collecté plus de 70% des PV grâce à un logiciel fait par une société française
Après l’annonce de son président lundi de sa victoire dès le premier tour à la présidentielle du 18 octobre, l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) a animé un point de presse ce mardi pour donner les explications sur la procédure qu’elle a adoptée pour savoir sa victoire.
D’entrée, le vice-président et directeur de campagne du parti, Fodé Oussou Fofana, à l’aide d’une déclaration signée de l’UFDG, indique que le candidat du Rpg-arc-en-ciel tente de frauder pour se proclamer vainqueur.
« Nous vous informons que la commission électorale du parti a collecté plus de 70 pourcent des PV des 14 mille 938 bureaux de vote du pays. L’état actuel de notre dépouillement, de plus de 80 pour cent, indique clairement que notre victoire au premier tour est incontestable. Déçu, Alpha Condé est en train de tout mettre en œuvre pour faire modifier les résultats des bureaux de vote issus des urnes en sa faveur. Les administrateurs territoriaux, les forces de sécurité, les ministres, les hauts cadres de l’administration central et certains magistrats, sont tous mobilisés pour réaliser cette fraude à grande échelle. C’est aussi, on a déjà enregistré à plusieurs endroits, des falsifications des PV, l’enlèvement et la disparition d’urnes, le refus de dépouillement des PV dans les bureaux de vote conformément au code électoral, l’exclusion des bureaux de vote ou des CACV de nos représentants », dit-il. Ajoutant « Nous invitons la majorité qui a voté pour nous, à afficher le comportement digne et patriotique du vainqueur, en faisant preuve de retenue et de responsabilité. Nous vous rassurons aussi que cette fois, personne ne volera notre victoire ».
De son côté, le responsable de la communication du principal parti de l’opposition, Ousmane Gaoual Diallo est largement revenu sur les démarches entreprises par son parti pour être au courant de sa victoire au soir du 18 octobre.
« Avant que la CENI elle-même ne puisse disposer de données, la commission électorale de l’UFDG a mis en place un logiciel qui nous a été fait par une société française, et on peut le dire aujourd’hui avec beaucoup de fierté. (…) Ça nous a permis et renforcer dans l’idée, que nous devrions avoir 32 mille délégués, un délégué supérieur et un suppléant en cas de défaillance sur l’ensemble des bureaux de vote. Cela veut dire que sur les 15 mille bureaux de vote, nous avions des délégués et chaque délégué était muni d’un téléphone qui est capable d’envoyer un SMS. Une fois que les dépouillements sont faits, les répartitions effectuées, si la personne a la possibilité de photographier nos procès-verbaux il le fait, au cas échéant qu’il saisit avec un format de fichier les résultats et les envoie à notre système. Ces données sont récupérées au niveau des sous-préfectures, on en a 340 sous-préfectures au niveau desquels on a déployé des valideurs. Ceux-là reçoivent les données remontées par les bureaux de vote des districts, ils vérifient la cohérence de données, en conformité avec les procès-verbaux qui sont collectés, et décident que les données sont conformes et valident la donnée qui est vue par le responsable préfectoral au niveau des CACV. Là aussi, nous avons un deuxième niveau de validation qui vérifie après avoir collecté les données et en ce moment il valide. C’est ainsi que la direction nationale reçoit », a-t-il explicité.
Il faut par ailleurs rappeler que la cour constitutionnelle a, à travers un communiqué, appelé la CENI à remettre aux représentants des candidats en lice, une copie lisible du PV des résultats.
Mohamed Cissé