Alors que des doutes règnent au sein de l’opinion nationale sur la capacité de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) dirigée par Kabinet Cissé d’organiser l’élection présidentielle le 18 octobre prochain, la société civile quant à elle, s’active pour participer au scrutin du 18 octobre prochain.
Ce jeudi, 23 juillet, la plateforme électorale de la société civile guinéenne a lancé ses activités à Conakry, sur initiative de la plateforme Jeunesse-CEDEAO.
Dans une déclaration dont copie a été transmise aux médias, les membres ont indiqué : « nous tenons à féliciter la CENI pour les efforts déjà fournis et l’assiduité consacrée à la réalisation de ces opérations en dépit du contexte tumultueux actuel du pays, l’encourageons au même moment à poursuivre les efforts entrepris dans la mise à disposition des moyens techniques et opérationnels nécessaires à la bonne tenue de l’élection ».
S’agissant du dialogue politique, l’observatoire a demandé solennellement au Gouvernement de mettre tout en œuvre afin d’instaurer un cadre de dialogue inclusif et sincère. Il dit apporter son soutien aux bonnes initiatives déjà entreprises notamment celle du Réseau COJELPAID afin de faciliter la mise en place d’un Cadre de dialogue inclusif pour l’intérêt supérieur de la Nation.
« L’observatoire a également demandé aux acteurs politiques de prendre toute la mesure de la responsabilité qui leur incombe pour la réussite de ce processus et à la CENI d’assumer son rôle dans la transparence, la justice et le respect strict des lois afin que cette élection présidentielle ne soit émaillée ni de fraudes ni de violences », a lu François Stéphane Mansaré, le coordinateur de la plateforme.
Revenant sur le rôle que compte jouer la structure qui réunit 17 organisations de la société civile, Dorah Aboubacar Koita, patron de la jeunesse CEDEAO-Guinée, a dit l’engagement de son équipe à se battre pour la tenue des élections libres et transparentes.
« Comme vous le savez, la société civile est un acteur incontournable de tous les processus électoraux, elle s’implique dans toutes les étapes et toutes les phases du processus électoral. C’est un travail d’implication, de sensibilisation, d’observation, d’orientation et de proposition d’actions que nous voulons faire tout au long du processus. Vous le savez déjà, notre pays a organisé les élections législatives et référendaires passées dans un climat de tensions et de violences, raison pour laquelle nous avons décidé de prendre les taureaux par les cordes cette fois ci afin d’anticiper les choses et jouer pleinement notre rôle. En plus, inciter les autres acteurs de s’impliquer pour nous permettre d’avoir des élections libres, transparentes apaisées dans notre pays.
Le rôle de l’observatoire, c’est de s’impliquer en termes de sensibilisation d’information, de mobilisation sociale, de proposition et des critiques objectives du processus, » a-t-il dit.
Mohamed Cissé