Surévaluation du plan de riposte : « le cabinet du Premier ministre veut nous apprendre quoi ? C’est du pipeau » (Faya)
Dans une lettre du groupe de la Banque mondiale adressée au Premier ministre guinéen, il a été révélé la surestimation du volet énergie dans le plan de riposte du covid-19 établi par l’Etat guinéen.
Une situation qui fait couler beaucoup d’encre et de salive dans le pays, depuis 48 heures maintenant. Réagissant à cela, le président du bloc Liberal, (BL), Dr Faya Lansana Millimouno a enfoncé l’Etat guinéen qu’il qualifie de « prédateur ».
Selon lui, » c’est une surprise. La banque mondiale, le fonds monétaire travaillent avec le gouvernement guinéen depuis tellement longtemps qu’ils ne devaient pas être surpris que toutes les données que fournissent les différents gouvernements qui se succèdent en Guinée sont manipulées ».
Ce sont tous des prédateurs qui ne ratent aucune occasion pour mettre les mains sur l’argent et mettre en poche, dénonce-t-il.
« Tout le monde sait le niveau de couverture d’électricité et d’eau potable dans notre pays, c’est très faible. Dire qu’en appliquant le tarif social, que l’Etat aura subventionné à concurrence de 456 milliards de francs guinéens en trois mois, tout le monde sait que c’était un mensonge ».
Parlant de la réponse de la Primature aux réserves de la Banque mondiale, le président du BL a ironisé en ces termes : » nous avons suivi l’exercice très laborieux que tente le cabinet du Premier ministre. Mais c’est du pipeau, ils veulent nous apprendre quoi ? ».
Par ailleurs de rappeler : » Lorsqu’ils ont eu les données de tous les départements sectoriels concernés par les mesures de riposte, ils ont consolidés les chiffres. Ils ont proposé le plan au président de la république qui a un cabinet, qui a dû examiner. Et ils ont tout adopté. Tous de la primature, que le département sectoriel. Ils avaient prévu par ce jeu de la facturation mettre main basse sur une quarantaine ou une cinquantaine de millions de dollars et empocher, c’est tout ce qu’a été révélé. Donc, il n’y a aucune justification ni du cabinet du président, ni du cabinet du Premier ministre, ni du cabinet du ministre de l’Energie qui peut convaincre quelqu’un. C’est des prédateurs, il faut les combattre pour les avoir hors d’état de nuire ».
Elisa Camara
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