L’humanité a célébré ce vendredi 22 mars la journée mondiale de l’eau. À l’occasion de cette journée, le constat révèle que la commune urbaine de Labé, chef-lieu de la Moyenne Guinée est confrontée à un manque criard d’eau de la SEG (société des eaux de Guinée) depuis (presque) deux semaines. Pour s’approvisionner, les citoyens sont tenus obliger de se rendre dans certaines sociétés comme les banques où parfois on leur refuse l’accès. Une situation qui ne laisse pas indifférente cette vendeuse du riz au marché central de Labé.
»Ça fait deux jours, je n’ai pas vendu. Mon activité tourne au ralenti. Depuis deux semaines, nous n’avons eu aucune goutte d’eau de la SEG. Vous savez avec la saison sèche, présentement les puits sont à sec. Vraiment nous sommes dans une situation très inquiétante. Aujourd’hui je me suis levée à 6 heures pour venir à Ecobank chercher de l’eau, là-bas aussi des fois ils refusent de nous laisser entrer. Donc c’est vraiment dommage », déplore Aissatou Camara.
Pour ce père de famille, depuis des jours il dépense plus de 20 mille fg pour obtenir de l’eau.
»Dans notre quartier nous n’avons pas de forage, l’eau de la SEG nous ne la voyons pas, alors que j’ai déjà payé ma facture du mois de février. Mais depuis le 5 mars, l’eau n’est pas venue. Tous les jours, je déplace un tricycle que je paye à 20 mille fg pour qu’il me cherche de l’eau en ville, mon locataire à un forage pour nos magasins. C’est là-bas que je me procure l’eau. Actuellement, les citoyens de Labé tire le diable par la queue », renchérit Alpha Boubacar Diallo.
Quant à cette autre dame, elle lance un appel à l’endroit aux responsables de la SEG, histoire de faire face à cette situation.
»Je demande à la société SEG, de remédier ce problème. Nous les femmes, nous souffrons présentement. Depuis 5 heures, je fais la queue ici, c’est 7 heures que j’ai pu avoir de l’eau. Malgré les mauvaises langues, nous avons eu de l’eau. Ici, à la Banque, les gardiens nous parlent mal, mais on ne peut rien. Seule la SEG peut nous restituer nos dignités », martèle Oumou Bah.
À noter qu’au niveau de la SEG c’est silence total. Toutes nos tentatives de rencontrer le directeur de ladite société sont restées vaines. Selon une source proche de la société, c’est un problème d’énergie qui serait la cause de cette pénurie d’eau.
Tidiane Diallo, correspondant régional à Labé
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