Hajj 2018 : le dernier convoi a atterri, 12 pèlerins guinéens décédés lors du pèlerinage
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Le dernier convoi de pèlerins guinéens a atterri ce mardi 25 septembre à l’aéroport international de Conakry-Gbessia. Sur 314 voyageurs, ils étaient environs 200 pèlerins et une centaine d’encadreurs d’agences privées et du SIKAR à retourner sur le sol guinéen. Sur 8.000 pèlerins, la commission déplore 12 cas de décès cette année.
Selon le ministre d’Etat Ansoumane Condé, président de la commission nationale d’appui à l’organisation du pèlerinage, il est trop tôt pour assurer qu’il n’y aura pas de raté l’année prochaine. Toutefois, la commission souhaite tirer les leçons de cette année
« Parler déjà de l’assurance par rapport aux ratés de l’année prochaine, c’est très prématuré. Nous allons tirer toutes les leçons comme cela est d’habitude d’ailleurs. Après toutes les activités, une personne morale ou physique, on tire toutes les leçons et on essaie d’améliorer. D’année en année, on essaie d’améliorer », a-t-il estimé.
Poursuivant, il trouve regrettable les rumeurs sur des conditions misérables vécues par les pèlerins « Ce que je vais vous dire par rapport à tout ce qui a été dit, c’est regrettable parce que nous-même nous recevions des échos, que des Guinéens puissent souhaiter, parce que ce n’était pas de la réalité, on a entendu que des Guinéens sont dehors dans la rue, qu’ils vivent de la quémandise. Vous-même vous l’avez dit, on a entendu que les gens ont négocié des billets pour revenir. C’est Ethiopian qui a ramené les derniers convois. Le dernier convoi c’est quoi ? C’est un convoi de ramassage. Quand vous arrivez, certains tombent malades là-bas, ils sont hospitalisés. D’autres sont égarés, d’autres n’ont pas fait tous les rites, d’autres ont des problèmes de papiers. Souvent des passeports sont égarés ou bien ils ont égaré leurs documents etc. Il arrive que le dernier convoi ramasse tous ces gens pour rentrer. Donc c’est pour cela tout le monde devrait être là depuis le 21, mais à notre demande, on a décalé de 72 heures le dernier convoi pour nous permettre de remplir les formalités pour ceux qui étaient en situation difficile, d’aller négocier avec les médecins pour les malades qui étaient à l’hôpital, les laissant là-bas qu’est-ce qui va se passer ? Qui va s’occuper d’eux ? C’est ça notre responsabilité. Aucun pèlerin n’a été dehors. Aucun pèlerin n’a eu un problème de manger », a souligné le président de la commission.
Le ministre Ansoumane Condé termine en lançant cet appel : « Je voudrais profiter de l’occasion pour vous dire, là aussi ça fera partie des leçons à tirer, c’est la Guinée, aujourd’hui on emmène beaucoup de gens malades au hajj, on emmène beaucoup de gens fatigués, le hajj est une épreuve dure même pour les jeunes, même pour ceux qui sont en forme, à plus forte raison quand vous envoyez des parents fatigués et les vieilles personnes sont là et ils pourront vous dire ce qu’ils ont vécu là-bas et tout ça, ça fait partie de notre travail, le hajj vous ne pouvez pas comprendre quand vous n’y allez pas. Il faut y être pour comprendre ce qui se passe. Quand vous avez cinq millions de personnes regroupés au même endroit, nous sommes huit millions, alors il y a des égarements, c’est la première fois qu’ils sortent du village pour aller directement à l’extérieur, ce n’est pas facile à gérer »
Il est à noter que sur les 8.000 pèlerins guinéens, 12 cas de décès ont été enregistrés, dit la commission.
Maciré Soriba Camara
628 11 20 98