Trafic de drogue à Coyah : 400 kg de chanvre saisis en 2024, les débarcadères dans le viseur

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Dans une interview accordée à notre rédaction ce lundi, le procureur général du Tribunal de Première Instance (TPI) de Coyah, a dressé un tableau alarmant du trafic de chanvre indien dans la préfecture.

Avec 32 dossiers déjà enregistrés en 2024 et près de 400 kg de drogue saisis, les autorités pointent du doigt les débarcadères, devenus les nouvelles plaques tournantes du trafic. Par la voix du procureur Lazare Mamady Bauret, le parquet a alerté sur l’ampleur du trafic par voie maritime.

Coyah, préfecture située dans le Grand Conakry, est devenue une plaque tournante du trafic de drogue, et même des produits pharmaceutiques. Le dernier incident en date concerne un véhicule 4×4 abandonné par son conducteur et sa complice, à bord duquel les forces de sécurité ont découvert plusieurs dizaines de kilogrammes de chanvre indien. Cependant, ce fait divers n’est que la partie visible d’un phénomène de grande ampleur.

Des débarcadères devenus relais du trafic

« C’est compliqué, parce que comme je le disais tout à l’heure, nous avons 117 débarcadères à Coyah », a confié le procureur, soulignant plus loin que si auparavant, le trafic se faisait essentiellement par voie terrestre, la multiplication des barrages de sécurité a poussé les trafiquants à privilégier la voie maritime.

« Il n’y a pas très longtemps, nous avons saisi 26 ballots de chanvre indien arrivés par les débarcadères, souvent la nuit. Ils sont ensuite entreposés dans des magasins en attendant que la voie soit libre pour les acheminer », a-t-il ajouté.

Des descentes inopinées dans les fumoirs

Face à cette situation, les services de sécurité ne restent pas inactifs, dit-il. Des opérations coup de poing sont régulièrement menées, avec le concours de la police, de la gendarmerie, et des unités spéciales comme les CMIS. « Nous faisons des descentes inopinées dans les fumoirs identifiés, souvent grâce à des renseignements fournis par la population ou nos services de renseignement », précise le magistrat.

À Coyah, la lutte contre le trafic de drogue semble dépasser les limites. À Conakry, une réunion s’est tenue à la Cour d’appel pour, dit le procureur, cartographier les zones sensibles. « Les fumoirs, les nids de bandits et les suspects ont été identifiés dans tous les quartiers », a-t-il souligné, assurant que la riposte sera coordonnée à l’échelle régionale.

Sâa Robert Koundouno

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