Découverte macabre au dépôt des hydrocarbures de Kaloum: la famille Touré réclame un 4è corps

Deux corps ont été repêchés dans une cuve baignant dans le carburant au dépôt des hydrocarbures de Kaloum hier mardi 04 mars 2025.

Identité comme étant Mohamed Touré, la famille n’a pas tardé à revenir sur cette les informations.

Rencontré à son domicile à Gbessia, dans la même soirée, son oncle Brahim Santigui Touré après plusieurs témoignages, est convaincu que son neveu y est.

«J’ai été jusque là-bas aujourd’hui.  Les sapeurs-pompiers ont quitté devant moi. Mais comme ils venaient à la morgue, directement j’ai tourné aussi et je les ai suivis jusqu’à la morgue. Quand moi je rentrais à la morgue, eux ils sortaient. Ils avaient déjà déposé les deux corps là-bas. Ils m’ont permis de rentrer voir les deux corps. Mais, le petit ne faisait pas partie (celui de Mohamed Touré)». 

Tout de même, la famille reste convaincue que le corps de Mohamed Touré est dans le dépôt.

«Il y avait un premier corps, ils m’ont dit là-bas, que lui, on l’a emmené à la morgue depuis, avant-hier, je crois. Mais lui aussi il était là-bas (dans la cuve). Ça fait trois corps et quand moi je suis parti, on me parlait de quatre corps. Donc il reste un quatrième, qui n’est pas retrouvé encore. Ça ne s’est pas passé devant moi en tout cas. Moi, j’ai pensé que c’est notre fils qui reste. J’ai un jeune frère qui est colonel de la police, Abou Dièbè Sylla, qui faisait partie de la brigade nationale des fumiers. A l’époque, ils ont été délégués à la morgue. 

Souvent, ils ont eu une équipe à la morgue là-bas. Alors lui aussi, il m’a trouvé à la maison vers les 17h15. Je lui ai expliqué le problème. Il était parti aussi voir à la morgue mais jusqu’ici, il ne m’a pas appelé encore.

Moi je ne connais personne (des 2 décédés). Mais quand je suis rentré pour voir le corps, il y avait quelqu’un qui était presque en état de décomposition. Il y a un autre, les deux corps qu’ils ont emmenés à la morgue aujourd’hui, je crois qu’il était en état de décomposition maintenant. Ça ne doit pas être d’aujourd’hui. En tout cas, si lui aussi il était dans le trou, ce n’était pas aujourd’hui. Parce que pour que la décomposition commence, il faut au moins les trois jours. C’est ce qu’on m’a dit là-bas, c’est ce que moi aussi je pense. En tout cas, il y a un dernier corps qui est là-bas. Parce que moi on m’a parlé de quatre corps. 

Les deux que j’ai accompagnés et il y avait un premier qu’ils ont envoyé le 21 mars ou je ne sais quand…C’est comme ça qu’ils m’ont dit aussi », a souligné le père de famille. Et d’ajouter:«Avec ses amis, parce qu’il paraîtrait qu’il y a l’un des leurs qui est déjà arrêté, il est à la Sûreté. Depuis le dimanche il est sorti de la maison. Parce que le dimanche matin, j’avais un problème de famille là-bas, 8h du matin, 9h au plus tard du matin m’a trouvé là-bas. Le petit il était sorti. Parce que moi, vraiment, je ne suis pas d’accord avec lui. Ces derniers temps là, à cause de ses comportements, ça il faut le reconnaître. Quand il sortait, j’étais assis dans la cour. Quand il m’a salué, moi je n’ai pas répondu parce qu’il a commencé à avoir des comportements que je n’aimais pas. Et on me dit que depuis le dimanche, il est sorti. Je crois, il sortait comme ça pour là-bas ou je ne sais pas. Les gens me disent qu’il était là-bas. Les gens m’ont dit ça, quand même ses amis m’ont dit ça. Il y a beaucoup même. Il y avait un corps en décomposition, le corps dont je vous parle là, qui était en décomposition. Certains l’ont confondu à ce corps là.

C’est quand ses amis sont venus, ils l’ont observé.

Ils disent que ce n’est pas lui. Moi aussi, je suis allé voir les deux corps, ce n’était pas le petit. Et près moi, j’ai envoyé son propre papa (Fodé Touré) avec un de mes oncles pour vérifier. Ils disent aussi que ce n’est pas lui ».

A la question de savoir ce qui prouve que Mohamed Touré y est, notre interlocuteur insiste :«C’est ses amis qui m’ont dit ça.Donc il a l’habitude d’aller là-bas ?  Certainement. Je ne peux pas confirmer ça. Mais c’est sûr, c’est parce qu’il a l’habitude de partir là-bas ».

Par ailleurs, il motive la présence de ces jeunes pour les faits de vol de carburant et partage la responsabilité : «Du carburant. Dans le trou il paraît qu’il y a du carburant. Selon ce que certains m’ont dit, qu’ils ont une corde là, qu’ils attachent autour de l’intéressé qui doit descendre, avec des bidons, il descend, les autres tiennent la corde en haut. Il descend, il remplit les bidons,  après, ils tirent la corde pour le faire remonter. C’est comme ça j’ai analysé: quand on dit les militaires sont venus. Ceux qui tiennent la corde lâchent pour se sauver. Par peur, ils peuvent lâcher la corde. Ça n’engage que moi ce que je vous dis là.Donc c’est eux qui signalent souvent qu’il y a quelqu’un… »

Mayi Cissé