Le tribunal de première instance de Kankan a servi de cadre à une rencontre entre les acteurs de la chaîne pénale ce samedi 8 février 2025. Il s’agissait de renforcer les capacités des officiers de police judiciaire de la préfecture afin d’assurer le bon déroulement des procédures judiciaires.
Les attributions de la police judiciaire, les qualités requises et l’habilitation des OPJ étaient au centre de cette session de formation, qui a réuni les responsables du tribunal, des militaires, des policiers ainsi que plusieurs dizaines d’officiers de police judiciaire.
Dans leurs enquêtes, les OPJ sont souvent confrontés à des difficultés dans l’élaboration des procès-verbaux. C’est pourquoi Marwane Baldé, procureur de la République près le tribunal de première instance de Kankan, juge cette session de renforcement de capacités essentielle pour les OPJ de sa juridiction.
« Le diagnostic effectué à notre arrivée à la tête du parquet a révélé l’urgence de renforcer les capacités des acteurs de la chaîne pénale. Cette formation vise à leur fournir les outils nécessaires pour une meilleure application des dispositions légales, notamment les nouveaux textes relatifs au Code de procédure pénale. Il s’agit aussi de clarifier les modalités de désignation et d’habilitation des OPJ, ainsi que leur relation avec le parquet », a-t-il déclaré.
À l’issue de cette formation, jugée très importante, les OPJ ayant pris part à la session n’ont pas manqué d’exprimer leur satisfaction. Pour le colonel Mohamed Fodé Soumah, commissaire du commissariat de Korialen, cette formation est un rappel nécessaire qui doit être pérennisé.
« À chaque fois que nous sommes là, cela nous rappelle nos droits et nos obligations. L’obligation de la police judiciaire, c’est quoi ? C’est avant tout le respect des droits de l’homme. Si vous abusez de votre fonction en disant : « Je suis policier ou gendarme, je peux agir comme bon me semble et placer des personnes en garde à vue », alors que vous n’êtes pas habilité à le faire, vous avez tort. Nous sommes ici pour nous en rappeler. »
Le rôle des chefs de quartier dans la réussite d’une procédure judiciaire a également été abordé. C’est pourquoi ces derniers se sont mobilisés massivement pour participer à cette session de formation, qui s’est déroulée sur plusieurs heures.
Pathé Sangaré, correspondant à Kankan