Conakry : faux militaire depuis un an, Djibril arrêté : “l’arme, je l’ai ramassée”

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Dans sa mission d’éradiquer le grand banditisme et le crime organisé, le Secrétariat Général à la Présidence chargé des Services Spéciaux et de la lutte contre  le Crime organisé vient de mettre main sur un jeune homme porteur d’uniforme militaire, d’une arme à feu et d’arme blanche illégalement.

Arrêté dans la nuit du lundi 10 février 2025 aux environs de 4 heures du matin dans une position jugée illégale, à Madina Boussoura, dans la commune de Matam, le jeune homme visiblement serein a laissé entendre qu’il a ramassé l’arme saisie sur lui, lors d’un nettoyage au camp Alpha Yaya alors qu’il était là-bas en qualité de stagiaire.

Lors de sa présentation devant la presse ce mardi 11 février 2025, Foromo Soropogui, commissaire principal de police, en service aux Services spéciaux, qui s’est exprimé sur instruction  du secrétaire général à la présidence chargée des services spéciaux et de la lutte contre le crime organisé, Mohamed Lamine Simakam, a laissé entendre que cet individu habillé en tenue militaire, n’appartient à aucun service de défense et de sécurité avant de préciser ceci : «Interpellé, demandé de se présenter, il s’est révélé que c’est un simple civil. Dans son audition, il déclare qu’il a délibérément choisi de porter la tenue et l’arme pour se défendre. Argument qui n’est pas convaincant. Comme vous le savez, quand il y a des attaques à main armée en uniforme, on a toujours mis ça à la charge des services de sécurité et de défense», a-t-il expliqué. 

Le commissaire principal de police de poursuivre : «Le cas présent est illustratif et montre que des citoyens se déguisent en uniforme militaire, du policier ou du gendarme pour attaquer les paisibles citoyens. Le cas de ce monsieur, lors de sa fouille en dehors de l’arme, les instruments de consommation de drogue ont été retrouvés. Ce qui décrit un peu la personnalité de l’individu, que c’est des personnes hors-la-loi. Et donc, sur ce, il est déjà mis devant les faits, il sera envoyé devant un tribunal compétent pour répondre au moins, des faits de détention d’arme et de port illégal d’uniforme militaire», regrette-t-il. 

Parlant de la nature de l’arme, Foromo Soropogui dira : «Cette arme, sur la cuirasse est écrit 16K. Les autres écritures sont illisibles. Et même le numéro est illisible, une marque tchèque».

Pour finir, les services spéciaux par la voix du Commissaire principal de police de lancer une invite aux citoyens en ces termes : «Le patron de ce département, le commissaire principal de police, Mohamed Lamine Simakan, qui invite tous les citoyens, qui de près ou de loin, dès lors qu’ils ont connaissance d’un citoyen qui n’est pas militaire, ni gendarme, ni policier, ni conservateur de la nature, mais qui porte une tenue de bien vouloir venir nous tenir informés. C’est l’appel solennel que nous lançons à tous les citoyens». Il a remercié par ailleurs le président Mamadi Doumbouya pour l’accompagnement dont bénéficie son service. 

Pour sa part, Djibril Kanté a reconnu avoir porté cette tenue depuis une année environ, mais il dit l’avoir fait par plaisir, que c’était devenu une habitude pour lui lorsqu’il était au camp à un moment donné. «J’étais aux sports militaires au camp Alpha Yaya. Avant, on avait l’habitude de porter les tenues nous les stagiaires, et vu que je ne savais pas que c’était grave de porter la tenue et sortir. J’aime l’armée c’est pourquoi j’ai porté la tenue, ce n’est pas pour faire du mal à quelqu’un ni rien»,

Sur la détention d’arme, le présumé qui a été présenté vêtu de la tenue militaire de rappeler dans quelles circonstances il l’a obtenue : «Cette arme, je l’ai ramassé lorsqu’on faisait le nettoyage dans le camp après avoir fini le sport. Et c’est dans ce nettoyage là que j’ai eu ça et ce n’était pas en bon état. Je reconnais, le problème est le fait de ne l’avoir pas rendu ou informé les chefs. Mais ce n’est pas pour faire du mal ou bien intimidé quelqu’un. Je ne suis pas stagiaire depuis deux à trois ans comme ça. Et je reconnais que lorsqu’on m’a arrêté, ils m’ont dit que c’est interdit, j’ai directement dit oui vous avez raison», a-t-il laissé entendre. 

Mamadou Yaya Barry 

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