Des factions rebelles ont annoncé avoir « commencé à encercler » la capitale syrienne Damas, après avoir pris le contrôle de la province méridionale de Deraa, dans la foulée d’une offensive fulgurante qui a contraint les forces gouvernementales à abandonner plusieurs positions stratégiques.
Dans le centre de la Syrie, les rebelles sont également aux portes de Homs, la troisième ville du pays. Au moins sept civils ont été tués samedi dans des frappes russes et syriennes près de la ville, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
Le 27 novembre, une coalition de rebelles, menée par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham, a lancé une offensive à partir de son fief à Idleb, s’emparant de dizaines de localités et des villes stratégiques d’Alep et de Ham. Il s’agit de l’avancée la plus spectaculaire en 13 ans de guerre en Syrie.
Rami Abdel Rahmane, directeur de l’OSDH, a déclaré que des combattants rebelles locaux contrôlaient désormais toute la province de Deraa, berceau du soulèvement de 2011 contre le régime de Bachar al-Assad repassée sous le contrôle du gouvernement en 2018.
« Nous sommes maintenant à moins de 20km de l’entrée sud de la capitale Damas », a indiqué de son côté un commandant de la coalition rebelle, Hassan Abdel Ghani, avant d’affirmer plus tard que les forces rebelles « avaient commencé à encercler » la capitale.
Dans la foulée, les forces gouvernementales se sont retirées de localités à une dizaine de kilomètres de Damas, a affirmé l’OSDH, qui a ajouté qu’elles avaient aussi abandonné leurs positions dans la province de Qouneitra, qui borde le plateau du Golan annexé par Israël.
Plus que jamais affaibli, le président syrien Bachar al-Assad que les insurgés disent vouloir renverser, n’a pas fait d’apparition depuis sa rencontre dimanche dernier à Damas avec le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi.
Belga