Une comédie musicale a été présentée samedi, 7 décembre dernier au Centre Culturel Franco-guinéen (CCFG) avec la troupe de Souleymane Thiâ’nguel Bah. Les neuf actrices sur scène ont mis en lumière le rôle joué par la femme guinéenne dans le processus du développement de la Guinée. Des grands noms comme M’balia Camara, Jeanne Martin Cissé, Hadja Rabiatou Serah Diallo apparaissaient formellement dans leur prestation. Une idée mûrie, réfléchie, puis écrite par Souleymane Thià’nguel Bah en s’inspirant d’un objet qui est celui du projet SIMANDOU 2040. Un spectacle qui a tenu le public en haleine pendant plus de 2h et qui semble tenir toutes ses promesses selon le chef d’orchestre Thiâ’nguel.
« Ma première idée va d’abord à l’endroit de mon équipe. L’équipe avec laquelle j’ai travaillé a été patiente. Parce que les gens du milieu théâtral me connaissent souvent avec le synonyme de tortionnaire. Je suis quelqu’un qui a une certaine rigueur, j’aime travailler dans les difficultés, j’aime pousser les gens au bout. Et aujourd’hui, je suis fier de cette équipe-là, de toute l’équipe, en particulier les comédiens. Parce que c’est des femmes, c’est des filles, c’est un spectacle vous avez pu le voir qui est assez physique, qui est très puissant et du coup pour pouvoir avoir des femmes qui, comme ça, restent pendant tout ce temps-là, certaines sont mariées, d’autres sont des jeunes filles, c’est ma première fierté. Ensuite, oui évidemment c’est un projet. Lorsqu’un projet commence, c’est comme une femme qui a une grossesse. Ça mûrit, le ventre grossit, et puis un jour il y a l’accouchement. Aujourd’hui, je suis heureux. Je suis heureux parce que le public est venu et à la fin de ce spectacle, j’ai senti le plaisir que l’événement a pris pour regarder ça. C’est le plus grand compliment qu’un créateur peut avoir. Parce que si le public n’arrive pas à être accroché avec ce que vous faites, ça ne sert à rien. Et puis troisièmement, évidemment, lorsque j’ai commencé à écrire ce texte, la question de l’équilibre s’est posée tout de suite avec mon co-auteur. Et au fur et à mesure que j’avançais, il y a une idée qui a germé, qui s’est imposée qui est aujourd’hui l’idée portée par le président de la république qui est la question de ce que le mont SIMANDOU peut avoir comme impact sur le développement de notre pays vers 2040. Et c’est là je me suis dit, attends et si l’objet qui allait pouvoir faire équilibrer le monde était justement ce mont-là avec cette capacité qu’elle va avoir pour sortir de sa terre, tous les trésors qui permettront à la Guinée de s’en sortir. Cette vision du président de la république, j’ai voulu moi aussi y participer en tant que créateur, en tant qu’artiste et que ce spectacle-là, au-delà du fait qu’il soit vu aujourd’hui, qu’il puisse être vu ailleurs. Et que quand il sera vu, les gens peut-être se posent la question de savoir c’est quoi SIMANDOU 2040 et ça va peut-être leur donner envie d’aller chercher ce que c’est. Parce que ce plus en ce moment-là, c’est un projet qui est intégré dans un processus artistique. Et donc le regard des gens, c’est assez surprenant. Le ministre directeur de cabinet était très ému et ça fait plaisir parce que comme je disais au début, c’est le premier accusé avec ce projet. C’est le premier qui m’a dit tout de suite que c’est un projet intéressant, il faut y aller. Sauf que cet événement là il ne sait pas que l’objet de l’équilibre c’est SIMANDOU 2040. Je suis heureux qu’il ait découvert ça ici et ça lui a donné une leçon que ça lui a donné », se réjouit le secrétaire général du Ministère de la l’Information et de la Communication.
Cette comédie musicale a été un art pour les uns et une découverte pour les autres. C’est le cas du ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat. Pour Moussa Moïse Sylla, cette pièce théâtrale colle parfaitement à la vision du président de la transition. Le début n’a pas été facile mais avec le temps, les choses commencent à se préciser petit à petit.
« Cette comédie musicale a été une grande découverte pour moi. Le ministre secrétaire général de la présidence, le ministre directeur de cabinet de la présidence m’ont fait l’honneur d’être présents à cette comédie musicale qui a mis en exergue la puissance féminine. Permettez-moi de le dire ainsi parce que c’est le thème des 72 du livre l’édition 2025. Ces héroïnes africaines qui sont historiques et celles qui sont contemporaines, qui ont marqué notre histoire, qui continuent de façonner notre avenir, qui ne sont pas souvent célébrées, cette comédie musicale a permis de mettre ces dernières en avant. Et également de créer une sorte d’énigmes parce qu’il fallait chercher l’équilibre de la société. Et vous avez pu voir que les rôles qui ont été joués par les différentes actrices au nombre de neuf, je tiens vraiment à les saluer et c’est un rôle qui évoque la traversée vers la quête de cet équilibre-là. Il fallait traverser monts et vallées, des forces occultes pour empêcher l’avancée de celles qui avaient donc été commises à cette tâche. Mais elle a fini par y arriver. Et quand elle trouve l’équilibre du monde, cet équilibre, c’est bien entendu le programme SIMANDOU 2040. Et cela illustre parfaitement la vision du président de la république. Il a fallu traverser beaucoup de difficultés. C’est pendant les périodes difficiles qu’un peuple écrit les plus belles pages de son histoire. Et donc pour le programme SIMANDOU, c’est pareil. Il a fallu traverser beaucoup de difficultés, on a connu beaucoup de soubresauts, on ne rejette aucune partie de son histoire. C’est ce qui nous caractérise, c’est ce qui nous permet de nous réinventer et d’aller vers le futur. Nous prenons toutes ces difficultés mais finalement on y est arrivé parce que SIMANDOU 2040 est là. Un développement de la Guinée dans différents secteurs aligné sur les 15 prochaines années. Je pense que c’est une mise en scène extraordinaire. Je salue le génie de Thianguel, je salue le génie de Souleymane Ngaré, je salue également le travail de fond orchestré par l’ensemble des acteurs, des musiciens, des percussionnistes. Et cette comédie musicale est partie intégrante du festival international du Djembé de Guinée. C’est pour vous dire que c’est un festival qui a plusieurs activités et aujourd’hui cette comédie musicale a créé encore un peu plus ce festival après l’apothéose qu’on a vu avec la cérémonie inaugurale », s’est félicité le ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat.
La présidence de la république, initiatrice du projet SIMANDOU, est plus que satisfaite de voir son idée se transporter même dans le domaine de la culture. Comme pour dire qu’elle a eu raison de porter ce projet.
Le ministre secrétaire général de la présidence, le Général Amara Camara, a déclaré : « Je voudrais saluer cette équipe, saluer les génies qui se sont mis dans cette équipe-là pour nous offrir ce spectacle extraordinaire. Et ces pratiques se situent dans les valeurs même de notre histoire à travers le temps. On a reconstitué à travers ce spectacle pas une décennie mais le combat des siècles, la lutte de nos héroïnes depuis des empires auxquels notre pays a appartenu jusqu’à devenir la république de Guinée aujourd’hui. Le combat des filles du pays. Aujourd’hui, C’est la femme qui a été effectivement mise à l’honneur. Au-delà des femmes, on a compris l’historique, tout le combat qui a été fait. Des messages d’équilibres y tiennent effectivement, on peut imaginer cela à tout comme des petits problèmes sociaux que nous avons et tout ce qu’il y a comme difficultés de développement que les pays ont connues, mais la vision du chef de l’Etat à travers le projet SIMANDOU qu’ il a bien voulu mettre en place, que les acteurs sociaux, les acteurs culturels s’approprient cela pour plus donner de message pour que les frères guinéens comprennent effectivement que c’est ce projet là qui doit être demain l’équilibre de notre pays, qui va être le garant de notre développement, la stabilité de notre pays… Derrière ça, nous voulons encore passer le message d’unité du chef de l’Etat, pour que les Guinéens se donnent les mains pour faire avancer le pays. Cet immense projet SIMANDOU 2040 qui va être le catalyseur du développement de notre pays dans un futur très proche ».
Pour boucler la soirée en apothéose, un concours de troupes de percussions des régions de N’Zérékoré et Boké à la plage de l’hôpital de la Camayenne a meublé les activités du samedi.
Saidou Lébêré
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