Une vaste opération de démantèlement des zones criminogènes a été entamée par les forces de l’ordre pour combattre divers fléaux dans la capitale Conakry et ses environs.
Ce déguerpissement instruit par le procureur général près la cour d’appel de Conakry, Fallou Doumbouya, dans l’objectif de combattre le banditisme, la consommation des stupéfiants et réinstaller un climat de sécurité dans ce pays. Les débarcadères considérés comme des nids de bandits on reçu une visite inopinée où plusieurs personnes ont été appréhendées, les lieux saccagés.
Hier, mercredi 11 décembre, c’était au tour des débarcadères de Boussourra et Coléah Lanséboungni, tous deux sur la corniche sud de Conakry, de faire peau neuve.
Sur le terrain, le Directeur régional de la police de Conakry, commissaire Divisionnaire Abdoulaye Sano, a motivé la décision de cibler ces endroits ; « nous avons commencé à Teminèyate. Vous le savez déjà, les ports sont des lieux criminogènes. C’est dans ces débarcadères que les pirogues envoient toutes sortes de drogues».
«En dehors de la destruction des débarcadères, nous évoluons aussi en ville. Nous sommes chaque jour dans une nouvelle commune pour dénicher toutes les zones criminogènes», a-t-il ajouté. À l’en croire, le sort réservé aux nationaux est sans appel.
«Tous ceux qui seront arrêtés détenteurs d’objets suspects sont toujours déférés devant le tribunal », a annoncé le directeur régional de la police de Conakry.
Quant aux étrangers, « la police de l’air et des frontières a la charge de venir procéder à la sélection des étrangers et malfrats pour les répartir ; pour ceux qui ne sont pas en infraction. Mais ceux qui seront en infraction seront mis à la disposition des OPJ [officiers de police judiciaire NDLR] pour être déférés devant les tribunaux», informe-t-il.
La gendarmerie était aussi sur place. Colonel Aguibou Tall, commandant de la région spéciale de la gendarmerie de la ville de Conakry a fait état des résultats obtenus pour ces premiers jours : «Il y a des personnes qui ont été appréhendées. Elles sont sans identité et sans domicile. Tu demandes à quelqu’un, il te dit qu’il habite au débarcadère. Face à cela, on voit des vagabonds.»
Cet officier de la gendarmerie rassure que l’étau ne se desserrera pas. «Des patrouilles et des missions seront sporadiques à ces endroits» a-t-il promis.
Mayi Cissé
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