Joe Biden a affirmé dimanche que Bachar al-Assad, chassé du pouvoir en Syrie par une offensive éclair de groupes rebelles et qui a fui le pays, devrait « rendre des comptes » pour les « centaines de milliers de Syriens innocents » qui ont été « maltraités, torturés, et tués ».
Lors d’une allocution à la Maison Blanche, le président américain a assuré que les Etats-Unis n’étaient « pas sûrs » de l’endroit où se trouvait le président syrien. « Mais il se dit qu’il est à Moscou », a-t-il ajouté, les agences de presse russes ayant annoncé qu’il était dans la capitale russe avec sa famille.
Selon Joe Biden, la chute de Bachar al-Assad représente une « opportunité historique » pour les Syriens de « construire un meilleur avenir », même si cette situation crée « des risques » et de « l’incertitude ».
Car il a aussi souligné que « certains des groupes rebelles » ayant participé à l’offensive éclair qui a balayé un demi-siècle de dynastie Assad en Syrie, après 13 ans d’une guerre qui a fait près d’un demi-million de morts, avaient des « antécédents de terrorisme et de violation des droits humains ».
La coalition de rebelles entrée dans Damas dans la nuit de samedi à dimanche est emmenée par Hayat Tahrir al-Sham, un groupe islamiste radical qui est une ancienne branche d’Al-Qaïda.
« Nous avons pris note des déclarations des dirigeants de ces groupes rebelles ces derniers jours, et ils disent ce qu’il faut en ce moment, mais alors qu’ils s’apprêtent à prendre de plus grandes responsabilités, nous allons évaluer non seulement leurs mots, mais aussi leurs actes », a prévenu le président américain.
Joe Biden a ajouté que les Etats-Unis ne « laisseraient pas » le groupe jihadiste Etat islamique (EI) profiter de la situation pour « se rétablir » en Syrie, où il avait occupé de larges pans de territoire entre 2014 et 2018.
Belga