Concertation politique : Siaka Barry crache sur l’invitation de l’Union Sacrée des Forces vives
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Dans une lettre réponse adressée à l’Union sacrée des Forces Sociales de Guinée, le Mouvement Populaire Démocratique de Guinée (MPDG) annonce sa désolidarisation de toute initiative de dialogue ou concertation concernant la prolongation de la transition. Après deux ans de négociations infructueuses et un climat de méfiance croissant, le parti dirigé par le camarade Siaka Barry, exige désormais des garanties sérieuses et crédibles avant toute reprise des discussions, qu’elles soient nationales ou internationales.
Le parti rappelle que, dès le début de la transition en 2022, il avait fait preuve de bonne foi en participant aux premières initiatives de dialogue. Ces démarches étaient motivées par une volonté sincère de contribuer à une transition pacifique, inclusive et consensuelle. Cependant, après deux années marquées par des atermoiements et un enlisement du processus, le MPDG exprime son profond mécontentement.
« Le CNRD et son gouvernement ont fait preuve d’un mépris incompréhensible et inopportun à l’égard des acteurs politiques, notamment en piétinant les 35 résolutions obtenues après des mois de dialogue. Ce mépris a eu pour conséquence une crise de confiance majeure entre les autorités de la transition et les acteurs sociopolitiques », déclare le MPDG dans sa lettre.
L’échec du dialogue et la remise en cause des pactes fondateurs
Le parti dénonce l’incapacité du gouvernement et du CNRD à respecter les engagements pris lors des premières phases de dialogue. Ce non-respect des résolutions négociées a aggravé la situation, jetant ainsi un doute sur la capacité des autorités à mener à bien le processus de transition. En effet, le MPDG considère que ces actes unilatéraux ont davantage alimenté la méfiance et l’incompréhension, plutôt que de favoriser un climat de consensus et de cohésion nécessaire pour mener à bien la transition.
« Les autorités de la transition fouleront aux pieds l’ensemble des 35 résolutions laborieusement obtenues de ce long dialogue, au grand dam des participants, des facilitatrices et des observateurs nationaux et internationaux », affirme le MPDG, illustrant ainsi son désenchantement face à une situation qui ne cesse de se dégrader.
Face à cette situation, le MPDG fait savoir qu’il ne prendra part à aucune nouvelle initiative de concertation ou de dialogue concernant la transition, qu’elle soit initiée par le gouvernement ou par toute autre entité nationale. Le parti exige des garanties solides et crédibles avant de considérer toute reprise des discussions.
« Tant que nous n’aurons pas des gages sérieux et tangibles venant de médiateurs nationaux et internationaux crédibles et dignes de foi, nous restons fermes sur notre position de désolidarisation de ces initiatives », insiste le MPDG.
Sâa Robert Koundouno