Makanéra à Tibou : « avant d’écrire sur moi qu’il réfléchisse beaucoup »
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Les lecteurs ont été pas mal servis par les invectives entre Tibou Kamara et Alhoussein Makanéra Kaké, tous anciens ministres du régime déchu. Les écrits distillés dans la presse portaient sur l’inconstance dans l’engagement politique dont ils s’accusent mutuellement.
Devant les journalistes ce mercredi,27 novembre 2024, Makanéra reconnaît avoir fait un écart de langage à l’endroit de son belligérant malgré que son identité n’apparaisse point dans la tribune incriminée. « Il n’a pas cité mon nom mais il a cité le contexte. Lisez très bien la tribune. Et lorsque même d’une manière dubitative, on fait une tribune et que vous pouvez vous reconnaître et que d’autres qui connaissent l’histoire peuvent se reconnaître, vous êtes cités sans dire votre nom. C’est vrai je peux vous dire que je regrette un peu parce que j’ai été choqué, mais il fallait quand même réagir. Pourquoi? Parce que ici en Guinée, le débat c’est un débat de personne physique. Ça ne doit l’être. Lui, il est très grand pour ça je pense. Parce que je dis, sur la tribune aussi, il y avait plein de choses, je me demande comment il a pu occuper toutes ses fonctions? Et ça aussi c’est la vérité. Je crois que c’est la raison quand même des fois y a des choses qui n’ont pas marché chez nous. Je vais vous donner deux exemples: lorsqu’il dit pour détourner l’attention de l’indignation. ou bien dépotoir d’ordure morale. Ça veut dire quoi en français? Ça veut rien dire. Pour quelqu’un qu’on dit président de la HAC et tout… »
À en croire Makanéra, sa langue a trahi la raison. Emporté par l’émotion, le leader du FND se confond en excuses publiques. « Donc je m’excuse fort si certains avaient été choqués par mes propos un peu plus forts. Mais je suis humain, nul n’est parfait. Mais je voudrais dire à mon frère Tibou avant d’écrire sur moi qu’il réfléchisse beaucoup », conseille-t-il.
Pour l’heure, celui à qui le message a été envoyé n’a pas réagi. Mais sa réponse s’annonce cruciale aux yeux des observateurs.
M.S.L.BALDÉ