La Fondation Dinah Salifou demande le rapatriement des restes du résistant en Guinée

A l’occasion de la célébration de la 66e année d’indépendance de la Guinée qui rend hommage aux martyrs, la fondation Dinah Salifou Camara (FODISAC) a fait un plaidoyer.

A travers sa présidente Mariame Tawel Camara, la fondation demande le rapatriement des restes de Dinah Salifou, le roi des Nalous vers la Guinée auprès de ses pairs.

« Je dis qu’effectivement il n’est pas enterré en Guinée.  Il est le seul d’ailleurs, le seul et unique résistant en dehors de la Guinée. Tandis que les autres sont déjà là: Almamy Samory Touré et autres. La prière est formulée pour d’abord le repos de l’âme de Dinah Salifou. De notre vivant, chacun désire vraiment être enterré dans son lieu natal avec les mérites et accompagnements de son rang. Donc il le mérite. Non seulement en tant qu’être humain, mais aussi en tant que résistant qui a beaucoup fait dans l’intérêt de son pays », dit-elle.

Selon elle,  la condition de détention et de décès de Dinah Salifou en tant que résistant mais également un être humain doivent interpeller les autorités en place.

« Et surtout qu’il n’a pas souhaité être là où il est, il est parti de force, il est allé en exil forcé et il est mort dans les conditions défavorables. Donc, il est à Saint-Louis au Sénégal. Et la Fondation a d’ailleurs pris contact avec les autorités du Sénégal pour avoir tous les détails parce qu’il y a les documents qui approuvent,

les documents authentiques qui donnent la vraie version des conditions dans lesquelles Dinah Salifou s’est retrouvé au Sénégal et ensuite est arrivé jusqu’à y perdre la vie. Au niveau de la journée, la première démarche qu’on a eu à entamer, c’est d’abord de nous faire connaître au niveau tout d’abord de la famille.

Moi, pas parce que je suis de la famille, non. D’abord, les parents, c’est-à-dire les kakandékas, tous le savent et tous souhaitent cela à travers les fiches de pétition que nous avons eu à partager, que chacun a amené avec sa signature. Mais aussi au niveau des autorités, d’abord chez le gouverneur, nous avons fait un passage, nous avons déposé des courriers qui montrent ou qui expriment réellement notre ferme volonté d’avoir Dinah Salifou en terre natale. Et en plus de cela, essayer de mettre en place un endroit digne de nom, c’est-à-dire le cimetière où il doit être enterré. Ensuite, un métier dédié aux civilisations du kakandéka qui peut être construit », a informé MariameTawel Camara,  arrière petite fille du résistant . Avant de préciser : « Notre souhait vraiment est que les restes de Dinah Salifou soient en Guinée surtout dans son village là où sont ses pères.

Donc, cela sera vraiment une reconnaissance en sa mémoire et surtout pour sa famille qui sera réconfortée pour son sacrifice ».