Le pont de Sambayah, dans la commune urbaine de Coyah, est désormais un énorme danger pour les usagers de ce tronçon.
Très pratiquée, cette voie qui mène à Pamelap en passant par Forécariah, laisse voir une forte défectuosité à travers des fissures, des trous béants et même l’exposition du ferraillage qui laisse voir l’eau s’écouler sous le pont.
Une situation qui expose des milliers d’usagers aux accidents quotidiennement.
« Notre désunion est un problème majeur. D’autres viennent pour bénéficier sur notre dos et s’en aller. Le trou qui est là nous inquiète parce que nous sommes usagers de cette route la nuit ; nos enfants et proches également. Nous ne sommes pas loin de la Sierra-Leone. Si quelqu’un tombe dans ce trou, c’est un gros problème. Les enfants marchent ici, les vendeurs également. La surface est mouillée, en dessous également, pourtant nous sommes nombreux. Qu’ils changent ceux qui ont commencé ces travaux. A tout moment, c’est le même résultat. Qu’ils nous envoient ceux qui sont capables de faire un bon boulot. Quand on bitume la route, dès qu’il pleut, l’eau emporte tout sur son passage. Qu’il (président) retienne que le travail de ceux-ci n’est pas bon, qu’il arrête de dilapider l’argent de la Guinée », a fait savoir M’balou Gouly Bangoura.
Rencontrés le vendredi 30 août, nombreux sont ceux qui indexent les normes de construction.
Comparativement à l’ancien pont qui date des années 2000, Mohamed Lamine Sylla raisonne : « Ceux qui ont travaillé l’ancien pont c’est bon. L’actuel pont n’est pas bon, c’est gâté. Ça n’a même pas duré. Normalement, un pont doit faire plus de 50 ans. »
Si rien n’est fait, cet usager fait part de ses craintes en ces termes : « Les camions qui passent vers Senguélen, qui transportent les tonnages, c’est eux qui gâtent ça [le pont NDLR]. C’est la route qui mène vers Forecariah, si elle se dégrade, il n’y aura pas de passage. Même nous les motards, nous allons en souffrir. Que les autorités nous aident ».
Non loin de là, ce syndicaliste qui est un ancien des lieux suggère plus de responsabilité des autorités pour mettre fin à ce problème qui a tant duré
« Ce pont est nouveau. Quand ça se dégrade ainsi, c’est compliqué pour les usagers. En voyant ça, nous voulons que si le gouvernement veut donner un contrat à quelqu’un pour des œuvres comme ça, que les études de faisabilité soient faites. Mais ceux qui ont fait ce pont, ne l’ont pas bien fait. Quelque part, je peux dire que c’est le financement qui fait défaut. Quand le gouvernement ne finance pas comme il faut, les autres aussi vont mal travailler. Comparativement, c’est au même moment que cette route a été faite. On n’a pas bien bitumé cette route. Ce n’est que de la terre rouge sans gravier. Et puis ce sont de petites barres de fer. Les chauffeurs et les motards même dans la journée ne sont pas prudents ».
Pour Soryah Bangoura, cette saison pluvieuse accentue la dégradation de ce pont, favorisant ainsi de nombreux accidents à longueur de journée.
En attendant que les autorités prennent les mesures nécessaires pour reconstruire ce pont, ce pont continue de faire des victimes.
Mayi Cissé