Non payement des bourses d’entretien des étudiants guinéens à l’étranger: vers une grève dans les différentes ambassades (copie)
À moins de deux (2) semaines de la rentrée solennelle dans les universités étrangères notamment en Russie, les étudiants boursiers Guinéens (Licence, Master et Doctorat) en commun accord avec la fédération internationale des boursiers guinéens envisage de partir en grève dans les jours qui suivent si rien n’est fait pour le payement de leurs bourses d’entretien par l’État guinéen, à travers le Service National des Bourses Extérieures (SNABE). Dans leur revendication, ils ont fait savoir qu’ils attendent près d’une année le payement de leurs bourses d’entretien qui sont estimées à 100$ par mois pour ceux qui font la licence et 120$ pour ceux qui font les études de Master et de Doctorat.
Selon ce communiqué, les boursiers guinéens, dans la généralité, font face à un calvaire et/ou un supplice engendrés par le retard du paiement des compléments de bourses. « Ce chemin de croix semble être pérennisé par les responsables au haut lieu qui, pour du mieux, auraient été les maîtres qui adoucissent nos peines. Hélas, la procédure de décaissement semble encore plus longue que le fleuve amazone » déplore ces étudiants.
Dans le cas particulier des étudiants en Fédération de Russie, depuis le mois de septembre dernier (date de la rentrée scolaire en Russie), aucun étudiant boursier de la promotion 2023-2024, n’a perçu un centime de son dû, dit-il « Il s’agit là des étudiants nouvellement arrivés sur le territoire, qui sont dans la phase d’intégration puisqu’ils sont en faculté de langue. Il n’y a, pour eux, aucune issue, aucun espoir de survie sinon que les bourses que l’Etat leur doit. Cela fait pratiquement 10 mois qu’ils n’ont rien reçu. À noter que c’est devenu une coutume de garder les quatre (4) mois suivant la rentrée scolaire impayés pour les promotions nouvellement arrivées. Ce fut le cas de la promotion 2022-2023 qui, jusqu’ici n’a pas encore perçu ce dû. Et pire, aucune communication, aucune information plausible n’a été donnée pour justifier cet état de fait) ».
Ces étudiants de poursuivre: « Ceux des autres promotions, outre celle de 2023-2024, n’ont perçu que les quatre (4) mois suivant la rentrée scolaire c’est-à-dire septembre, octobre, novembre et décembre 2023. Et, il faut croire qu’à chaque étape de l’évolution scolaire, il y a un ensemble de dépenses à faire. Ce sont : le renouvellement du visa (qui est annuel), les frais de location qu’il faut payer mensuellement, les examens médicaux qu’il faut faire régulièrement… sans compter la survie qui est plus qu’indispensable pour l’acquisition de meilleurs résultats à l’université… »
Plus loin, ces étudiants déplorent un déséquilibre entre ce qui se raconte et la réalité « Ces derniers jours, il nous a été confié par des responsables au SNABE que le décaissement a été fait par le Trésor public et que le service s’activait pour les rechargements des comptes. Mais, nous avons constaté que la situation est bien contraire à celle qui nous a été miroitée. Nous ne vivons pas ; nous vivotons par leur faute ».
Pour finir, ces étudiants sollicitent l’implication de la première autorité du pays pour une issue favorable. « Nous demandons au président de la République de s’impliquer afin de faciliter le paiement de nos compléments de bourse. Nous souhaiterions que ce simulacre qui tue les étudiants, le courage, le talent en eux et l’entière concentration sur les études cesse. Cela est devenu une habitude et ça doit cesser pour le meilleur. Nous, le bureau fédéral de l’Association des Etudiants et Doctorants Guinéens en Fédération de Russie, en commun accord avec la fédération internationale des boursiers guinéens, sommes prêts à aller en grève si rien n’est fait dans quelques jours. Et, ça sera dans les différentes ambassades de la Guinée à l’étranger », annoncent-ils.
Mamadou Yaya Barry