Bouviers étrangers à Lainé (Lola) : inquiétudes d’une installation terroriste soulevées

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Les troupeaux venus des pays comme le Mali, la Côte d’Ivoire, le Niger, la Mauritanie mais aussi le Burkina Faso au lendemain de la crise ivoirienne des années 2000 se sont installés dans la préfecture de Lola en Guinée Forestière.
En 2008, ces bouviers ont occupé la sous-préfecture de Lainé, localité au centre des conflits entre éleveurs et agriculteurs. Ces propriétaires des 36.534 têtes de zébus, selon le premier recensement effectué en 2022, adopteraient des comportements suspects, faisant peur aux citoyens et laissant planer un doute chez les avocats du Comité de crise sur les zébus, une espèce de bœufs en provenance du Niger ou encore de la Mauritanie.

Dénonçant cette situation qui perdure dans cette partie de la Guinée, des citoyens et avocats ressortissants de la Forêt ont évoqué une possible présence de terroristes dans l’avenir, à l’image des autres pays.
« C’est un cas factuel. Factuel en ce sens que quand vous prenez la notion de transhumance qui consiste au déplacement de troupeaux d’un point A à un point B. Alors lorsque que la transhumance se transforme en sédentarisation, ça laisse la question de la suspicion. Et lorsque les éleveurs qui doivent normalement se standardiser pour un moment où les herbes sont fraîches, se standardisent d’un an, deux ans, jusqu’à 15 ans, maintenant, ce n’est plus de la transhumance’’, a mentionné Me Daniel Haba, soutenant que certains citoyens ont remarqué des comportements suspects au niveau de ces bouviers, qui amènent leurs pensées vers ce que certains pays ont connu.
« On ne dit pas formellement que ces personnes sont des terroristes, mais des comportements suspects. Un bouvier qui doit être près de son troupeau, on le voit sur la cime d’un arbre qui communique pendant plus de 2h, c’est un chasseur qui l’a observé, alors que les animaux qu’ils élèvent n’ont pas des ailes. Cela est vraiment suspect », a-t-il indiqué.
« Lorsqu’on voit un bouvier, quelqu’un qui doit être auprès de son troupeau, sur la cime d’un arbre en train de communiquer pendant plus de 2 h alors que les animaux qu’il élève n’ont pas d’ailes, cela peut amener à nous interroger. En plus, lorsqu’on crée un campement dont on interdit l’accès à partir de 18 h aux citoyens qui vous ont reçus, cela pose également problème. Alors nous avons estimé que ce sont ces mêmes informations reçues dans des pays qui ont connu le terrorisme. C’est par ces mêmes procédés que ces gens se sont installés progressivement. Est-ce que c’est le cas pour nous ? L’on ne saurait le répondre, mais ce comportement de ces bouviers font aujourd’hui peur à la population », a indiqué à son tour, Me Michel Sonomou.
Sâa Robert Koundouno 

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