Loi et politique foncière agricole en Guinée: plusieurs acteurs se retrouvent pour une large contribution

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Pour une meilleure gestion du foncier agricole guinéen, la Direction Nationale du Foncier Rural et du Patrimoine au sein du Ministère de l’Agriculture et de l’Élevage à lancé un atelier de concertation de 2 jours à Conakry, avec les acteurs du secteur privé évoluant dans le domaine de l’agriculture et de l’élevage en République de Guinée, dénommé « La réforme foncière agricole, un processus inclusif au profit de tous les acteurs ».

Ce présent atelier qui mobilise les acteurs du secteur privé notamment les investisseurs, les banquiers, les entrepreneurs est un tremplin pour cette direction d’avoir les avis sur les questions liées à la sécurisation des droits, la sécurisation des transactions foncières agricoles.
Venue donner le coup d’envoi de cet atelier la représente du Ministère de l’Agriculture et de l’Élevage madame Madina Bah à déploré le fait qu’à date l’agriculture ne puisse pas faire vivre les agriculteurs décemment pour endiguer la pauvreté et même la précarité
« C’est un véritable paradoxe pour la Guinée que nous soyons encore en train d’avoir de la peine à nourrir avec ce que nous produisons à plus forte raison pouvoir exporté. La question de justice, d’équité et de rigueur qu’il y a dedans c’est généralement des sujets qu’on fuis parce que ce n’est pas forcément populaire d’être rigoureux et de vouloir être juste. Mais à un moment donné de l’histoire il faut que des personnes acceptent de ne pas être populaire pour prendre certaines mesures qui vont sevir après. Donc nous qui sommes déjà dans la salle et d’autres qui ont déjà participé à cette série d’activité et ceux qui vont venir nous sommes cette minorité qui accepte de ne pas être populaire pour pouvoir contribuer à la réflexion, pour pouvoir conduire cette réforme à bout », a t-elle expliqué un premier temps.
La Directrice Nationale de poursuivre en ces termes :  « la finalité de cette réforme c’est de doter la Guinée une loi foncière agricole qui va permettre de sécuriser toutes les transactions foncières agricoles, de sécuriser tous les types de droit foncier agricole. Cela veut dire que quelqu’un qui a le quart d’un hectare qui est vraiment sa propriété qui se situe peut-être dans le dernier secteur, de la dernière Sous-Préfecture de Dinguiraye par exemple, puisse savoir à qui s’adresser pour sécuriser sa propriété et que ce document de sécurisation qu’il aura puisse lui servir de garantir pour aller au près de vous les banques, pour pouvoir avoir un financement qu’il permet d’investir sur son domaine de terre, qu’il puisse se nourrir, que l’on puisse à-travers cette réforme foncière avec les garanties qu’elle va donner, avec la sécurité qu’elle va offrir, que le producteur puisse vivre de son travail, qu’il puisse vivre décemment et qu’il puisse être riche de sa production… ».
Lamine Sounounou Kaba, conseiller principal du président de patronat guinéen croit savoir que le secteur de l’agriculture et de l’élevage à l’image de plusieurs autres secteurs est confronté à une mauvaise organisation. Pour endiguer ce mal, il conseille aux décideurs de se focaliser sur la justice, parce que la justice fait fonctionner l’agriculture, les finances, la pêche en un mot le pays, dit-il.
« Quand les gens peuvent mentir, voler sans que rien ne se passe, quand des gens qui ne méritent pas d’être à un poste alors ils peuvent être là parce qu’on est cousins ou amis pas parce qu’ils connaissent, impartiaux ça ne marche pas. Donc le domaine de la Justice est pour moi le premier domaine de réussite dans notre pays. Donc l’agriculture est un domaine profond de réussite dans notre pays, si nous pouvons copier les parties du monde qui ont réussi dans ce domaine. Donc voyez des gens qui ont des bonnes intentions, qui veulent révolutionner quelque chose dans ce domaine, ils font des beaux travaux et la nuit il y a des gens qui viennent et brûlent les récoltes, les arbres et rien ne se passe », s’insurge l’ex-conseiller des anciens Premiers ministres Dr Ibrahima Kassory Fofana et de Mohamed Béavogui .
Évoluant dans l’agriculture depuis 2 ans,
Madame Traoré, PDG de la Coopérative Ouvrière de Développement Agro-alimentaire et Artisanale trouve l’initiative très bonne.
« On ne peut pas investir des millions d’euros sans avoir un document qui le sécurise. Aujourd’hui, nous étions nous-mêmes obligés de concevoir des manières de sécurisation, jusqu’à arriver chez un notaire pour enregistrer ça au tribunal mais ce n’est pas le tout. Mais si on avait quand-même des documents pour régulariser ce foncier rural ça nous aidera beaucoup. On a aussi beaucoup d’autres choses, quand on prend l’élevage et l’agriculture il faudrait qu’on règle le problème de l’élevage, qu’on aide les éleveurs à faire des enclos et nous producteurs que nous produisons de l’aliment de bétail comme des luzerne, il y’a des pailles très indiqués pour engraisser les bétails et les nourrir. Moi je pense que quand on dit à quelqu’un attache tes bœufs là-bas ou bien mets les dans tel enclos là-bas il faudrait qu’il trouve un moyen de les nourrir aussi ».
Pour finir, Fofana Aye Mady, expert en foncier agricole au ministère de l’agriculture sur le projet de réforme foncière agricole a pour sa part expliqué le but recherché à travers cette rencontre d’échanges avec les acteurs clés du secteur privé.
« Nous attendons à avoir des propositions des recommandations concrètes sur le système de gestion foncière à mettre en place en Guinée, sur quel droit foncier sécurisé et comment sécuriser ses droits, à-travers quels outils. Nous attendons de ses participants leurs propositions sur la sécurisation aussi des transactions foncières, c’est-à-dire l’échange des terres entre les acteurs. Donc ce n’est pas un atelier de formation c’est un atelier de production pour que les participants donnent leur avis sur ce que nous allons faire dans la réforme foncière agricole »
Plus loin, M. Fofana de rappeler la méthodologie qui permettra d’obtenir les résultats escomptés.
« Dans ces ateliers que nous organisons il y a 2 types de dialogue: il y a dialogue général au cours duquel ils traiteront toutes les problématiques générales liées à la terre agricole. Il y a également des textes spécifiques qui nécessitent une concertation avec des acteurs spécifiques comme le foncier agricole péri-urbain, les terres agricoles qui se trouvent pres des villes, comment les gérer et leur vocation, il y a le foncier irrigué par l’Etat, comment les gérer, comment sécuriser les bénéficiaires. Il y a aussi le foncier des groupes vulnérables, comment gérer ce problème. Et enfin il y a le conflit foncier, on sait à l’heure-là nos tribunaux sont remplis des problèmes de domaine, donc organiser des concertation, nous allons discuter comment les prévenir et comment les gérer ».
Mamadou Yaya Barry 

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