Bah Oury à la Primature: « ne pas chercher à se venger de qui que ce soit » (Abdoulaye Kourouma, RRD)

La nomination de Bah Oury au poste de Premier ministre par le président de la transition, continue de faire réagir les acteurs sociopolitiques. C’est le cas du président du parti RRD, Abdoulaye Kourouma.

« D’abord moi j’apporte tout mon soutien à Monsieur Bah Oury, en tant qu’ancien de la classe politique que j’ai connu quand il était avec les Bâ Mamadou et Siradiou. En ce moment, j’étais tout jeune derrière honorable Jean Marie Doré. Ça veut dire que c’est la même génération que mon patron. S’il y a un ancien aujourd’hui qui continue à œuvrer sur le plan politique, c’est bel et bien Bah Oury. La seule chose  je lui demande, c’est d’agir avec toute honnêteté dans l’intérêt supérieur de la nation, de ne pas aller faire un règlement de compte ou chercher à se venger contre qui que ce soit. S’il travaille avec honnêteté et le sérieux, il peut régler beaucoup de situations politiques. Et tout ce que je peux demander à la classe politique guinéenne, c’est de lui accorder le bénéfice du doute et de l’entourer pour une sortie de crise dans le plus bref délai. C’est seul le soutien mutuel entre les politiques qu’il peut s’en sortir. À Bah Oury aussi de prendre le dessus des intérêts personnels, de se mettre à la hauteur des débats de caniveau, de tourner la page de tout ce que je sais qu’il a traversé à un moment donné et de voir l’intérêt de la République en face. Moi en tout cas je le considère comme un mentor que j’ai connu puisqu’il était à l’époque avec mon patron. Il est l’un des rares aujourd’hui qui reste parmi nous. Son premier travail c’est d’œuvrer pour un dialogue inclusif, avec les acteurs sociopolitiques afin d’amorcer la situation. En le faisant, on peut même dans 6 mois, arriver à une sortie de crise ou à un retour à l’ordre constitutionnel. Je me rappelle quand Dadis a fini ses 11 mois et que le Général Sékouba Konaté est venu au pouvoir, on avait proposé 6 mois de transition à Jean Marie Doré que nous avions acceptés. Et à chaque il y avait nécessité de discuter sur les questions d’avancement, on appelait la classe politique. De consensus en consensus, on s’est en sorti. Alors à chaque fois qu’il y a des difficultés, il faut qu’il ait le courage d’appeler les gens pour discuter. En tout cas,  il doit se mettre au-dessus pour prendre la Guinée comme priorité. Sans règlement de compte, sans haine, mais d’aller directement au dialogue inclusif ».