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Ces derniers temps, la Guinée a renoué avec les coupures d’électricité. Le courant vient parfois à 18heures, 20heures ou encore 22heures à des endroits et s’éteint dès 6h30 ou 7heures.Cela a des répercussions néfastes sur beaucoup d’activités économiques des petites et moyennes entreprises, sur les activés de certaines femmes au foyer et autres.
Hier mardi, notre rédaction, à travers un de ses reporters, a parcouru beaucoup d’ateliers de soudure, ceux des vitriers ,partout où nous sommes passés, nous avons trouvé les travailleurs assis parfois endormis parce qu’ils ne travaillent pas par manque de courant. Approchées, ces personnes directement impactées nous ont raconté le calvaire qu’ils traversent actuellement.
Mme Bangoura, née Yarie Sylla, une femme qui travaille, dit que ce manque d’électricité a beaucoup bouleversé son emploi du temps, surtout au niveau du ménage. Selon elle, la Guinée est revenue à la case départ. « Il faut retenir que c’est très compliqué parce que, lorsqu’on est habitué à préparer deux, trois à quatre sauces dans la semaine,d’un seul coup on se retrouve bloqué, ça devient très compliqué. Moi je suis une maman qui est employée quelque part, mon mari aussi travaille.Donc je profite au moins des week-ends pour mettre trois à quatre sauces dans mon congélateur pour pouvoir me permettre même si je ne suis pas là, que les enfants puissent réchauffer la sauce et préparer le riz pour leur papa parce que moi j’aime préparer pour mon mari. Le congélateur m’arrange et aujourd’hui il n’y a pas le courant donc c’est très difficile, on est vraiment mal barré, on ne sait pas qu’est-ce qu’il faut franchement. On attend le courant dès que c’est le matin à partir de 6heures, 7heures, c’est parti parfois ça revient à 18heures, 20heures, ça varie. Au moins si on avait le courant 8heures ou 10heures comme ça c’est bon. Ne serait-ce que 5heures dans la journée,on peut espérer avoir quelque chose dans le congélateur. Mais comme ça, toutes les sauces à chaque fois quand on met parfois par manque de courant, c’est pourri on ne peut plus manger. Mon congélateur est vide, pas de sauces, pas de fruits ni d’eaux glacées. On est revenu à la case départ parce qu’avant l’arrivée de l’ancien président le professeur Alpha Condé, on pouvait penser à cela. Mais avec son temps dernièrement, il y avait le courant. On n’avait pas assez de difficultés mais depuis un bon moment on se demande où est parti le courant et ce n’est pas que nous qui sommes impactés même assez d’activités qui se font avec le courant sont au ralenti. Mais moi je peux dire que ce qui me concerne en tant que femme, c’est devenu compliqué », dira-t-elle avant de lancer ceci: « Je demande donc aux autorités de revoir la situation pour voir comment régler ces pannes, si c’est un problème de carburant, faire en sorte que le carburant soit là pour alimenter les gens en courant… »
Assis dans son atelier de soudure, Mamoudou Diallo, attendait impatiemment le courant pour pouvoir travailler. « Actuellement, nous travaillons la nuit, le courant ne passe pas la journée, ça vient à 18 heures, des fois 20heures ou encore à 22heures et à partir de 6heures du matin encore ,ils coupent le courant. Nous les soudeurs ,cela impacte beaucoup nos activités .Je vous le jure que ça ne travaille pas à l’heure là. Avant cette pénurie d’électricité, on travaillait la journée et à partir de 18heures,nous arrêtons le travail, le lendemain à 7heures nous commençons. Nous souffrons beaucoup. S’ils peuvent ,ils n’ont qu’à nous aider, changer ce programme pour nous et envoyer le courant comme d’habitude. En principe on ne doit pas se préoccuper du manger, se préoccuper du travail et se préoccuper aussi du manque de courant ça c’est très difficile. Nous passons toute la journée sans travailler et nous ne dormons pas la nuit », raconte monsieur Diallo.
C’est les mêmes plaintes que ce maître vitrier a faites. Il se pose la question à quand la fin de ce calvaire ? « Nous nous ne parlons même pas puisque vous même vous savez que le courant est aujourd’hui une chose nécessaire pour tout le monde. À plus forte raison nous qui l’utilisons pour survivre. Nous sommes tous assis on a des travaux à faire mais on ne peut pas travailler par manque de courant. Doumbouya aujourd’hui devait protéger les acquis du professeur Alpha Condé, s’il ne ne peut pas rajouter d’autres, nous nous ne parlions plus de manque d’électricité mais aujourd’hui si le courant vient ça crie partout. Bien sûr nous crions aussi, nous sommes les plus nécessiteux. On peut bien sûr acheter des groupes pour alimenter nos endroits mais avec la rareté des clients, si on met toutes nos économies dans l’achat de carburant pour ce groupe, comment subvenir aux besoins de la famille? Je me demande à quand cela prendra fin. Avec EDG au moins c’est par mois on paie la facture. Qu’ils pensent à nous sinon c’est mauvais. Ou s’ils ne peuvent pas qu’il nous ramène le colis Alpha Condé », a t-il exprimé.
Il faut souligner que ces délestages d’électricité se sont intensifiés depuis l’explosion du grand dépôt de carburant à Conakry.
Christine Finda Kamano
622716906