Attaque du site web de l’aéroport de Conakry: une personne redoutable identifiée, un journaliste convoqué et auditionné par la police judiciaire
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Après l’attaque du site Web de la Société de Gestion de l’Aéroport de Conakry
(SOGEAC), gestionnaire de l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré de Conakry, la traque contre les commanditaires n’a pas tardé. À date une personne jugée comme très redoutable a pu être identifiée et le journaliste qui a donné l’alerte a été convoqué à la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) pour être entendu sur l’article posté sur son site d’information au sujet de cette attaque.
À en croire l’ex-ministre de la Justice et des Droits de l’homme en Guinée, qui était en concertation quelques heures plus tôt avant le dissolution du Gouvernement Goumou, avec les patrons des médias venus plaider pour la détention de Sékou Jamal Pendessa Secrétaire Général du SPPG, de la convocation de Boubacar Sanso Barry et les brouillages des certains médias, dans les jours à venir une large discussion allait s’ouvrir entre les journalistes et le département de la Justice.
Selon l’ex ministre Alphonse Charles Wright, l’attaque de l’aéroport est une question de sécurité intérieure, une question de sécurité nationale puisque la justice n’a pas communiqué dessus pour la simple raison que les faits sont graves, extrêmement graves et Boubacar Sanso Barry qui est entré en contact avec la personne identifiée comme étant le commanditaire n’avait pas compris cela. « L’attaque des données de l’aéroport, les faits sont extrêmement graves, c’est une question de sécurité intérieure. M. Sanso Barry fait un article, il parle sur ça sans connaître les éléments, ça devient très dangereux pour lui. Parce que celui qui a commandité l’attaque est identifié. C’est un monsieur qui est redoutable, très redoutable, dont le seul rôle aujourd’hui est de déstabiliser la Guinée. Là où ça a été touché, ça a été placé sous scellés. J’ai dit, personne ne communiquera sur ça tant qu’on n’aura pas mis main sur eux. Sanso s’invite dans un débat, et ce sont ces mêmes personnes qui le contactent, dites ceci, dites cela, pour brouiller les pistes. Il est en train de faire son rôle ou il est en train de faire du militantisme ? », dit-il, devant les patrons des médias hier lundi à l’occasion d’une rencontre à la chancellerie.
Parlant toujours de Sanso le désormais ex patron de la justice guinéenne dira ceci: « Si on va l’arrêter tout de suite, on le place sous mandat de dépôt, vous serez les premières personnes à dire qu’on veut museler la presse, on veut faire ceci. Vous allez le dire, honnêtement entre nous, c’est la convocation que vous allez afficher à la Une vous allez dire, après Pendessa, c’est le tour de Sanso, à qui le tour après ? Ce sont les commentaires qui vont fuser. On peut éviter ça. Vous avez créé cette presse, c’est pour renforcer la démocratie. Vous ne l’avez pas fait pour que les gens soient des alimentaires, qu’on leur fasse faire des choses, c’est ce qui me travaille très malheureusement. Cette question sensible, les données qui ont été attaquées et il y avait d’autres encore en vue, même vous, vous n’êtes pas en sécurité, l’Etat est en train de gérer ça mais on en fait un sujet de banalisation et l’État ne peut pas être chaque fois devant les médias pour notre propre sécurité pour dire des choses dont la fuite peut entraîner beaucoup de choses »
Mamadou Yaya Barry