Un camion immatriculé RC5260-AW de couleur blanche, conduit par un mineur a tué une fillette de 6 ans dans la soirée du mercredi 3 janvier dernier.
Survenu à Touguiwondi, dans la commune de Matam, le conducteur dans un dérapage aurait largué son conteneur entraînant un dégât matériel important avant de finir sa course dans un domicile.
Digne d’un film, Youssouf Cissé, témoin oculaire et membre de la famille explique la scène du drame : «J’étais assis au dehors avec un ami et je prenais mes ablutions. J’ai vu le camion qui venait vers nous. On a pris les quatre enfants, deux chacun et on a couru. La fille qui est décédée avait sa main avec mon ami. C’est quand sa maman l’a appelée, elle s’est retournée vers sa maman. Je dirai même que c’est la porte du kiosque qui est tombée sur la fille quand le camion l’a touchée et c’est ainsi qu’elle a perdu la vie».a t-il relaté.
Face à l’inexpérience du conducteur, notre interlocuteur a ajouté: «le camion a dérapé. Vous savez que pas loin d’ici, il y a l’école Touguiwondi et ensuite le virage. Donc on a vu que les deux pneus du camion étaient en l’air. Le conteneur aussi s’est renversé. Vu que c’était un enfant qui conduisait, il ne pouvait pas gérer la situation; donc il a préféré suivre la ligne droite et c’est ainsi qu’il a foncé dans la maison. »
Pour Aboubacar Sidiki Traoré, président du conseil du quartier de Touguiwondi que nous avons croisé sur le terrain ce jeudi, la priorité est la prise en charge du corps.
«Après le constat, le chauffeur était un mineur en excès de vitesse incontrôlé. On s’occupe pour l’instant du corps. Parce que c’est l’humain avant tout. Ces syndicats sont venus demander pardon. Mais ce n’est pas le pardon qu’on doit accepter. C’est après l’enterrement qu’on verra avec les autorités compétentes comment gérer la situation. Sinon pour l’instant le chauffeur est actuellement au commissariat central. On nous dit que le véhicule est assuré. Mais nous ne croyons pas. Puisque jusqu’à présent le camion à l’ancienne immatriculation».
Au moment où nous quittons les lieux, les propriétaires de l’engin étaient à pied d’œuvre pour récupérer leurs engins pendant que la famille demandait réparation avec le déguerpissement du camion.
Mayi Cissé
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