Siguiri : prétendue démolition de la gendarmerie de Norassoba, l’autorité communale brise le silence

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Située à 90 km de Siguiri, la sous-préfecture de Norassoba était sous tension le vendredi 8 décembre 2023,  après l’arrestation de deux gendarmes bénévoles tous en service à Norassoba. Les jeunes en colère ont jeté des pierres sur les tôles du poste de santé et les locaux de la gendarmerie. Après avoir été grièvement blessés par la foule en colère, ces deux présumés gendarmes bénévoles ont été convoyés à Siguiri pour des fins d’enquêtes. Depuis ce jour, l’information continue de circuler sur la toile. Joint au téléphone, dans la matinée de ce mardi 12 décembre, le maire de la commune rurale de Norassoba, a brisé le silence et s’inscrit en faux par rapport à une prétendue démolition du local de la gendarmerie.

« Quand un événement se passe dans une sous-préfecture, les autorités locales sont les mieux placées pour donner la vraie version des faits . Le vendredi passé 8 décembre, ce sont deux gendarmes bénévoles en service à Norassoba, qui ont arrêté un citoyen en cours de route, dans l’intention de lui retirer son argent. Ce jour, ils ne portaient pas de tenue, qui  pouvait les identifier, nous les considérons comme des présumés bandits, comparativement à l’acte qu’ils ont commis.

Donc, les gens sont venus les trouver en train de discuter, un bénévole a été arrêté et frappé par la foule. Quand il a été admis à l’hôpital de Norassoba, les gens sont venus jeter les pierres sur le local, dans l’intention de les mettre à leur disposition pour qu’ils soient tués. Je remercie beaucoup la Croix-rouge de Norassoba qui a fait la sensibilisation. Sur place, le second bénévole gendarme a pris la fuite dans l’enceinte de l’hôpital, il a été aussitôt pourchassé par la foule , puis, blessé, il était 1 heure du matin. La tension ne faisait que monter d’un cran.

En ma qualité de première autorité communale, j’ai vite informé le préfet de Siguiri, Dr Maramani Cissé, qui, à son tour, a dépêché une équipe de renfort. C’était deux pick-ups. Quand ceux-ci sont venus, l’accalmie a commencé à régner. À 2 heures du matin, un groupe de jeunes est allé brûler des pneus devant les locaux de la gendarmerie de Norassoba. Quelque temps après, les gens sont venus éteindre le feu. La gendarmerie de Norassoba n’a pas été saccagée ni démolie. Je m’inscris en faux. Le local là a été réalisé par la  communauté elle-même, le coût s’élève à plus de 600 millions de fg.

On ne peut pas venir  détruire cet édifice devant nous. Pour preuve, je précise que le local de la gendarmerie et le poste de santé n’ont pas été démolis. Le lendemain de cette manifestation, les notables de Norassoba ont pris la  » fatiya » ,contre les brûleurs de pneus », a dit Karfa Doumbouya.

Il faut préciser que les deux présumés gendarmes bénévoles se trouvent présentement entre les mains de l’autorité militaire, en attendant qu’ils retrouvent leur santé, avant l’ouverture d’une enquête.

Nouhan Konaté, correspondant à Siguiri

621 76 47 14 

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