A peine quelques heures de la fermeture de la plateforme du dépôt des dossiers de candidature au compte du recrutement à la fonction publique, la devanture de la mairie de Kankan ne désemplit pas de monde.
Ce sont entre autres des diplômés sans emploi en quête de l’emploi depuis des années, qui passent toute une journée devant les locaux de la Mairie pour obtenir des documents administratifs notamment l’extrait de naissance biométrique qui constitue un moyen d’accès à la plate-forme de recrutement à la fonction publique. Cette situation délicate n’est pas du goût de ces demandeurs d’emploi à la fonction publique guinéenne.
Malgré la fin de la date butoir du dépôt de dossiers sur la plateforme électronique de la fonction publique, des centaines de diplômés traînent devant les services de la mairie dans l’espoir de se procurer les documents demandés. C’est le cas de Bountouraby Camara, diplômée en licence sociologie concentration développement communautaire à l’université Julius Nyerere de Kankan
« Moi j’ai fait le dépôt pour mon extrait biométrique depuis le 06 novembre, ils nous ont dit de venir chercher le 28 novembre et quand je suis venu ils m’ont dit qu’ils n’ont même pas encore touché mon dossier et pourtant chaque jour moi je suis là. On ne fait qu’aller et revenir. J’ai beaucoup souffert, moi je reste jusqu’à 21h mais sans succès. Donc je demande au ministre de reporter un peu la date pour que nous soyons en possession de nos documents afin de participer au concours », sollicite-t-elle.
Après un tel retard accusé, Ibrahima Sory kadiatou Soumah jette l’éponge à deux doigts de sa participation à ce concours d’accès à la fonction publique guinéenne
« Je ne crois pas, vu la situation de l’évolution du travail je ne crois pas à mes chances de pouvoir participer à ce concours, quand même je suis là, je suis là dans le désespoir. Peut-être, avec l’évolution des choses, à moins que l’Etat nous vienne au secours en prorogeant la date du dépôt », souhaite-t-il.
Sous couvert d’anonymat, ce jeune à la quête de son document, n’apprécie pas le fonctionnement des activités et dénonce la mauvaise gestion des choses par les agents.
« Nous voyons des situations qui passent à huis-clos, il y a certains quand ils viennent avec des relations à gauche et à droite, ils seront en possession de leurs documents. Des cas pareils se passent à longueur de journée, alors que nous somme là près d’un mois», a-t-il déploré.
Enfin pour sa part Kamano Elie Faya fait cette demande aux autorités: « le message que j’ai ce matin, c’est de demander à l’Etat de voir la situation dans laquelle nous sommes, de proroger la date afin que nous qui sommes en retard nous puissions faire ce concours ».
À souligner que toutes nos tentatives d’avoir la version des faits du maire de la commune Mory Kolofon Diakité sont restées vaines.
Fodé Camara
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