L’Etat guinéen, à travers le ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, a
engagé une véritable chasse à l’ancien ministre chargé de la Sécurité présidentielle sous l’ère CNDD. C’est dans cette optique que le ministre Alphonse Charles Wright a promis un montant de 500 millions de GNF, à celui ou celle qui donnera une information permettant de mettre main sur le colonel Claude Pivi, un des évadés de la maison centrale le 04 novembre dernier toujours en cavale. Lors de l’assemblée générale hebdomadaire de ce samedi, 11 novembre 2023, le président de l’Union des Démocrates pour la Renaissance de la Guinée (UDRG), a estimé que le recours à cette stratégie ne permettra non seulement pas de résoudre le problème, mais ne reste pas également sans conséquence sur les populations innocentes.
« Par rapport aux cinq cent millions de francs guinéens ( 500.000.000 GNF) proposés pour donner des indications sur l’itinéraire du Colonel Pivi, nous savons nos traditions. Et vous savez également, avec ça, les abus peuvent être commis. Ensuite, des personnes innocentes peuvent être indexées. La violation peut amener à ce que n’importe qui puisse se retrouver dans une situation qui n’est pas favorable, parce que l’argent est un élément extrêmement dangereux et ça ne permet pas de ressoudre tous les problèmes. Au contraire, ça pousse à créer d’autres. C’est raison pour laquelle que nous nous avons estimé qu’il y a des méthodes qui ne coûtent pas grand-chose, mais qui permettent de résoudre le problème», a d’abord estimé le président de l’UDRG, Bah Oury.
Le colonel Claude Pivi alias Coplan, est selon lui, une personnalité connue en République de Guinée. Sa traque, pouvait être facilitée en passant par le côté social de l’homme, puisqu’il y a des liens qui existent entre lui et sa famille, sa région et sa préfecture qui est Macenta.
« Il y a du tabou souterrain à travers les personnes ressources, les autorités morales qui peuvent permettre de résoudre ce problème sans qu’il y ait coup de feu, sans qu’il y ait des concitoyens blessés, pour que le colonel Pivi reprenne le chemin de la maison centrale en toute sécurité. Alors je souhaite que les autorités utilisent cette méthode qui permettra de revoir un peu cette politique de chasse à l’homme avec toutes les exactions et les dérives susceptibles d’être commises. Car, plus qu’il y a des dérives, plus qu’il y a des exactions, plus qu’il y a des situations où la violence intervient, on ne pourra que renforcer un climat de crise qui n’est pas du tout dans l’intérêt de la Guinée d’aujourd’hui ni celle de demain», a-t-il mentionné.
Sâa Robert Koundouno
(+224) 620-546-653
Obtenez des mises à jour en temps réel directement sur votre appareil, abonnez-vous maintenant.