Le procès des massacres perpétrés au stade de Conakry se poursuit toujours avec la comparution des victimes.
Depuis quelques jours déjà, Moussa Tiégboro Camara, un des accusés dans ces événements douloureux et à l’époque chargé de lutte contre le trafic de drogue, le crime et le terrorisme en Guinée, est cité par plusieurs personnes comme celui-là qui a été au centre de ces atrocités commises lors de ce meeting.
À l’audience de ce lundi 23 octobre 2023, une victime à la barre, a encore laissé entendre que l’ancien proche du capitaine Moussa Dadis Camara, a bel et bien tiré sur quelqu’un au stade. Des allégations que son avocat n’a pas tardé à rejeter en bloc.
« Nous ne sommes pas étonnés. La plupart des accusés ont réitéré par devant ce tribunal qu’ils n’ont jamais vu le colonel Moussa Tiégboro Camara au stade avec une arme. Mais ce qu’ils ne savent pas, c’est que mon client aime toujours écrire et même là où je vous parle, il a un bouquin en main et il est en train de noter. C’est la première fois aujourd’hui qu’on entende une partie civile dire devant ce tribunal que Colonel Tiégboro a tiré sur un manifestant. Mais, c’est à elle (partie civile), d’apporter les preuves, parce que de simples déclarations n’ont jamais constitué de preuves. Nous, ce sont des preuves que nous cherchons. Qu’est-ce que vous voulez entendre dans la partie civile, si ce ne sont pas des accusations ? Mais, nous cela ne nous effraie pas, parce nous attendons les preuves. Ça c’est un faux débat, parce que l’article 497 du code de procédure pénale, qui dit que le législateur criminel a besoin de preuves. Mais comme ce n’est pas le cas pour l’instant, nous nous attendons la phase la plus importante dans ce procès, qui est celle des témoins. Que ça soit les éléments sonores auxquels d’autres ont fait allusion, nous attendons leur diffusion pour comprendre si c’est une réalité. Pour l’instant, nous n’avons aucune crainte », a fait croire Me Abdoulaye Keïta.
Sâa Robert Koundouno
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