Mon regard de technicien sur ce qui constitue la boussole dans les infrastructures routières d’un pays [Balla Moussa Konaté]
La Guinée dans sa marche sur la voie de son développement intégral, a ses portes ouvertes aux contributions volontaires de tous ses fils et filles, chacun en ce qu’il peut. C’est cet esprit qui motive depuis des années mon volontariat (analyser et proposer des solutions = sensibiliser), au délà de mes obligations professionnelles dans le même domaine des routes.
En effet, le secteur routier est nodal dans les activités socio économiques de tout pays. Comme tel, sa réussite ou son échec a un large impact sur les populations.
En Guinée, l’engagement des autorités est de plus en plus considérable pour les infrastructures routières en vue de satisfaire les nombreux et croissants besoins de nos populations en matière du transport routier en particulier.
Pourquoi la notion de boussole ?
Compte tenu de tout ce qui précède et de notre optimisme affiché d’avance avant toute réalisation de projet de route, pour y parvenir, le réalisme nous commande de nous outiller (métaphoriquement dit) d’une boussole. Il s’agit d’un excellent tableau de bord en matière de route, où rien n’échappe sur le plan technico stratégique .
À travers des approches fiables, cette boussole dans les infrastructures routières vise les deux objectifs majeurs suivants:
A) Comment maintenir les routes en bon état dans un pays ?
B) Comment faire baisser de plus en plus le coût des transports sur le dos des consommateurs ?
Ces deux préoccupations fondamentales se justifient l’une à travers l’autre.
La satisfaction des objectifs A et B, passe par cinq groupes d’activités pratiques incontournables. Nous sommes pratiquement techniciens dans les routes que pour accomplir ces cinq groupes de tâche, qui sont:
1) Le maintien de nos infrastructures routières en bon état physique de fonctionnement:
▪︎ Après leur bonne conception et leur bonne réalisation, les routes doivent être entretenues dans les règles de l’art;
2) L’adaptation des routes à l’évolution du trafic en vue d’améliorer constamment la qualité du service à offrir aux usagers de la route. On se préoccupe également dans ce volet de traiter la problématique des embouteillages;
3) L’extension du patrimoine routier doit rester constamment une priorité:
☆ Désenclaver les zones défavorisées dans les grandes villes;
☆ Désenclaver les populations rurales avec des voies de plus en plus maillées;
☆ L’amélioration du rythme d’exécution des travaux routiers en cours et ceux à venir;
☆ Booster substantiellement l’économie nationale à travers des grands projets structurants d’infrastructures routières.
4) L’assurance des conditions permanentes d’exploitation rationnelle des infrastructures routières au profit de tous les usagers de la route;
5) Dotation des routes par des dispositions et des équipements conséquents de sécurité routière.
Réussir dans ces cinq groupes d’activités pratiques est un impératif pour que le secteur routier joue pleinement son rôle dans le pays.
Même si les approches de la boussole tiennent compte de tout, il s’agit ici que du côté infrastructure routière pour la satisfaction des usagers de la route. Les autres structures formelles devront s’occuper des adjuvants tels que, les volets engins de transport routier, associations de transporteurs, contrôles routiers, etc….pour permettre, in fine à tous les consommateurs du pays de profiter largement du secteur des routes dans le pays.
Avec les orientations majeures que la boussole nous donne, celles-ci nous balisent mieux notre voie dans le monde des routes..
Enfin, nous rationnaliserons mieux notre secteur routier en réactivant progressivement les transports ferroviaires et aériens dans notre pays.
Balla Moussa Konaté, ingénieur des ponts et chaussées