Les occupants des abords de la prison civile de Kindia sont dans l’inquiétude. Ils sont exposés aux eaux boueuses dégageant une odeur nauséabonde. Les canaux d’évacuation des eaux usées de la prison notamment les latrines sont orientées vers la concession de ces habitants. Une situation qui inquiète plus d’un dans la localité.
L’inquiétude est grande chez les citoyens du quartier Sarakoleah, qui habitent derrière la prison civile de Kindia. Des ordures, des eaux usées de la population carcérale sont entre autres le quotidien de ces citoyens. Ces habitants sont confrontés à d’énormes difficultés liées au fonctionnement des canaux d’évacuation mis en place à la maison centrale de Kindia. « Nous sommes derrière la prison civile de Kindia, nous souffrons énormément, on ne fait pas la cuisine bien, on ne peut manger dehors et quand tu as des étrangers, tu es contraint de les faire entrer dans la maison car les eaux des douches, de la cour de la prison sont déversées chez nous. L’odeur que nous respirons est grave, chaque jour nos enfants sont malades et aujourd’hui nous ne savons pas quoi faire. », explique Kanké Sylla, une habitante auprès de la prison civile de Kindia.
Derrière cette prison civile, des travaux d’évacuation sont entrepris par les autorités en charge de la gérance de cette maison carcérale. Seulement, ils n’ont fait qu’augmenter la souffrance des citoyens, explique cette autre occupante du nom de Makalé Condé. « Cette fois-ci la grande pluie qui s’est abattue sur Kindia a fait des dégâts à la prison civile. Des autorités sont venues et ont fait des caniveaux. Quand ils ont fait le caniveau, ils ont ouvert les fosses qui se trouvent au sein de la prison et les orienter dans ce nouveau caniveau qui passe devant nous ici. Dans ça, toutes sortes d’eau descendent dans ce canal. Aujourd’hui, notre santé est menacée, il n’y a plus de bon vent ici à respirer, c’est pourquoi nous demandons aux autorités de nous venir en aide. De creuser des fosses à l’intérieur de la prison là si elles sont remplies, les machines viendront tirer. C’est ça que nous demandons aux responsables de cette prison. », dit-elle.
Pire, ces eaux souillées qui coulent devant ces citoyens de Sarakoleah a pour direction la rivière Takhou. Un autre problème que soulève ce citoyen. « Derrière la prison civile, nous sommes inquiets. Depuis qu’ils ont fait le caniveau ici, l’eau qui coule est dangereuse. Pour savoir si c’est le cas, il faut juste suivre l’eau jusqu’au marigot Takhou. Là-bas tu vas trouver des femmes faire la vaisselle, les enfants se baignent sans connaître le danger. L’eau là est vraiment dangereuse. C’est vrai nous souffrons mais aujourd’hui c’est toute la population de Kindia qui est impactée par ces eaux usées de la prison civile de Kindia. Il y a trois latrines dans l’enceinte de la prison, nous voulons, qu’ils creusent à l’intérieur même si c’est 2 fosses sceptiques pour contenir ces eaux qui coulent. Et, cela pourra bien nous soulager. », a dit Morlaye Issa Touré, citoyen du quartier Sarakoleah.
Nos tentatives de rentrer en contact avec le régisseur de la prison civile de Kindia sont restées vaines. Le procureur de la république près le tribunal de première instance n’a donné aucun commentaire. Un fait selon lui qui ne relève pas de ses prérogatives.
Aboubacar Dramé, correspondant régional à Kindia
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