Siguiri : accusé d’avoir violé sa propre fille, un père de famille mis aux arrêts par la gendarmerie, à Kintinia
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Dans la soirée d’hier mercredi 20 septembre 2023, un père de famille a été mis aux arrêts par la gendarmerie parce qu’il aurait violé sa fille âgée de 6 ans environ. Cet acte inqualifiable s’est produit dans la sous-préfecture de Kintinia, située à 35km de Siguiri.
Selon les informations que nous avons reçues sur place, c’est une longue histoire qui ne date pas d’aujourd’hui. Interrogé sur les circonstances de ce crime crapuleux, le président de district de Naboukoura a relaté les faits. « J’ai des enquêteurs dans le quartier, ils ont envoyé ce père de famille chez moi, je lui ai demandé qu’est-ce qui se passe. Il m’a dit que sa fille est malade, qu’elle souffre du paludisme. Mais que les médecins qui ont dit, que c’est l’autre là. Je lui ai demandé que l’autre là signifie quoi, il n’a rien dit. J’ai continué mon interrogatoire. Entre-temps, il a dit que si ça se dit qu’elle a été violée par son père. Qu’il se donnera la mort ainsi que la fille. C’est ainsi que j’ai dit qu’il ne bougera pas d’ici. Si tu veux mourir c’est en prison mais pas chez moi ici. Finalement, je les ai déposés à la gendarmerie pour les fins d’enquêtes », a dit Séti Camara. Après avoir passé à l’acte, un témoin a échangé avec la victime elle-même. « La fille est malade, c’est ma grand-mère qui m’a mis en commission pour aller expliquer au président de district ce qui s’est passé. Effectivement, nous sommes venus expliquer tout ce qui s’est passé. Dans mon entretien avec la fille, je prenais sa voix par mon téléphone. Elle m’a dit que son père lui a dit de ne pas dire à qui que ce soit. Elle a ajouté qu’il descendait son caleçon », a expliqué Moussa Kourouma, un proche de la fillette.
Pour sa part, le présumé auteur du viol, nous a expliqué sa mésaventure. « Quand ma fille est tombée malade, je suis allé chercher les feuilles d’arbres pour qu’elle retrouve sa santé mais hélas. Comme je n’ai pas d’autres moyens, elle a été admise au centre de santé de Sétiguiya pour un contrôle médical. Après quelques instants, on m’a appelé de venir qu’elle souffre de l’ennemie et qu’elle a été violée. J’ai dit que je ne crois pas à cela. J’étais tellement désespéré, j’ai dit aux gens d’aller m’accompagner à la mosquée pour prendre le verset coranique contre celui qui a violé ma fille. Ils ont dit devant moi chez le président de district, que j’ai instruit à ma fille de ne pas expliquer. J’étais sur mes nerfs, raison pour la quelle j’ai dit, lorsque que je sortirai de ce problème, je me tuerai ainsi que ma fille. Si les enquêtes avouent que je suis le coupable, que je sois en prison. C’est une honte pour moi devant mes parents. Mais, la vérité triomphera après », explique Sékou Diakité, le présumé violeur.
Après son audition, ce père de famille a été conduit à la compagnie de gendarmerie territoriale de Siguiri avec sa fille âgée de 6 ans, pour la suite de la procédure.
Pour le moment, le présumé auteur du viol a nié les faits mis à sa charge en attendant l’aboutissement de l’enquête. La victime quant à elle se trouve présentement à l’hôpital préfectoral de Siguiri pour les soins de secours.
Nouhan Konaté, correspondant à Siguiri
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