Les 72h du Forum de l’inclusion sociale et écologique guinéen ont pris fin hier vendredi 15 septembre 2023 au palais du peuple de Conakry.
Au cours de cette dernière journée, de nombreux acteurs ont débattu dans le secteur culturel, technologique, social et journalistique afin de trouver les approches pour une insertion socio-économique.
Lamine Guirassy, PDG ADAFO-media estime que les vérités ont été dites, il espère un changement prochain de part et d’autre.
« C’était très important évidemment, vous avez remarqué que des questions pertinentes étaient posées pour savoir retrouver sur la grille des programmes, mais comment se retrouver dans nos grilles de programmes, on parle de ces quinzaines évidemment. Et voilà, comme je l’évoquais, nous, nous avons commencé très tôt, c’est-à-dire qu’on lance notre arrêt de l’espace deux ans après, pour partir à notre propre pays, parce que tout le monde a dit les mêmes choses. Et voilà, je pense que c’est les étudiants qui le vont mieux, et puis, parce que ça nous permet toujours d’avoir une meilleure compréhension de ce qu’elle fait dans tous les pays », a-t-il exprimé pour une insertion socio-économique réussie.
Dans le domaine du journalisme, Fatou Baldé Yansané demande une spécialisation dans ce secteur.
« Le monde est en pleine mutation, les langages évoluent, les termes évoluent, les concepts évoluent. Et donc si entre-temps les professions évoluent avec ces différentes mutations, si on ne spécialise pas les branches du journalisme, même les pratiquants du métier auront du mal à avoir de l’efficience dans le travail. Donc aujourd’hui on ne peut pas, soit on est journaliste politique, on est journaliste économique, on est dans le social, on est dans le sport, on est dans comment on appelle, il y a toute une panoplie de spécialités dans le journalisme qui fait qu’on est obligé de passer par ce chemin pour avoir un travail de qualité. Et puisque tout ce que nous faisons, le reflet c’est au niveau des médias, cette spécialisation des corps de journalistes serait un même levier pour la bonne compréhension de ce que ce corps de médias restitue aux populations. L’information vérifiée avec la possibilité de confronter à d’autres sources, être sûr d’avoir quelque chose de bien filtré avant de publier, parce que comme vous le savez il y a des périodes que nous traversons des fois, la responsabilité professionnelle et sociale du journaliste reste engagée pour la conservation, la préservation du tissu social. Je pense qu’il n’y a pas de meilleur chemin que de voir comment on peut, pouvoir expliquer un peu en détail comment nous fonctionnons, comment les choix sont faits du moment, et faire la distinction aussi entre les médias ».
Mohamed Bangs Bangoura, président du comité de pilotage de ce forum Guinée inclusive, a indiqué : « On sort de cette première édition avec beaucoup d’espoir. On se dit finalement on n’a pas eu tort de concevoir, de monter ce projet. Au regard des échanges ici, des propositions qui ont été faites, mais des fois des préoccupations qui ont été partagées, on peut dire que la Guinée est un pays où les gens ont vraiment besoin de se parler. Les gens ont besoin de nous parler, de nous connaître, pour voir dans quelles mesures on peut faire de notre devise Travail-Justice-solidarité une vraie option pour améliorer les conditions de vie de nos compatriotes. Et surtout pour faire de la Guinée ce pays que tout le monde attend en fait. Tout le monde nous attend pour qu’on soit un pays inspirant, parce qu’on en a les moyens et cela passe par les échanges, les discussions, le dialogue. Et c’est ça le plus court chemin vers l’inclusion. L’objectif c’est effectivement de travailler sur les actes du forum, c’est la prochaine étape qu’on va publier l’année prochaine. Peut-être qu’il y a des entités qui n’existent pas, qu’il faudra créer. Donc voilà, tout ça, on va prendre assez de temps pour rédiger ça, pour avoir un rapport le plus fidèle, mais un rapport le plus facile à réaliser. Parce que les écrits, il y en a beaucoup, nous dirons certains, mais les écrits qui sont conçus de telle sorte qu’ils puissent être réalisables rapidement, c’est à ça qu’on va s’atteler. Donc ça c’est la prochaine étape et la conclusion c’est que Dieu merci, le forum on l’a pensé, on l’a réalisé, il s’est terminé. La mise en place de cet espace d’échange, comme a dit le nom, qui inclut toutes les couches sociales de ce pays, afin de parler d’abord des facteurs d’exclusion et explorer les pistes de solutions pour inclure tout le monde conformément aux objectifs de développement durable qui a pour maître mot ne laisser personne de côté. Alors la Guinée est en partie prenante des Nations Unies et a ratifié toutes les résolutions, conventions et recommandations. C’est inscrit dans ce processus de développement durable et en période de transition, nous pensons que le moment est propice pour parler d’inclusion et de voir quelles réformes institutionnelles, administratives et sociales il faut entamer afin que cette inclusion soit effective. »
Mayi Cissé