Dans l’optique de rendre nos routes plus durables et mettre sur place un système de suivi des gros porteurs dans la circulation, la question sur la monétisation de ces engins lourds a été abordée lors du Conseil des ministres de ce jeudi 07 septembre 2023.
Ce projet du ministère des Transports a été rendu officiel au cours du débriefing animé par Ousmane Gaoual Diallo, porte-parole du gouvernement.
«Le sujet qui est à l’ordre du jour qui concernait la monétisation, c’est-à-dire par le mécanisme de pesage et le suivi, la limitation des poids lourds qui circulent sur nos trajets.
Donc le ministre des Infrastructures a proposé un programme où on va demander aux compagnies, aux camionneurs de payer désormais sur un certain nombre de trajets. Donc c’est un projet. Il faut mettre des péages sur des routes, etc. Et puis il y a eu des débats là-dessus. Il faut offrir certaines alternatives.
Les ministres ont fait des observations là-dessus. Mais le pesage a quand même été admis comme un principe parce que cela permet de rendre nos routes plus durables. Lorsqu’on respecte le poids exigé pour chaque camion, cela permet d’avoir des véhicules en circulation qui respectent le poids à charge qu’ils transportent et donc de faciliter l’entretien et la maintenance», a-t-il déclaré.
À la question de savoir si cette instauration sera adaptable à la qualité des routes dont nous disposons, le porte-parole du gouvernement indique: « C’est pas parce que la route est étroite, elle n’est pas étroite parce qu’un véhicule, c’est 2 mètres 50, 2 mètres 70 en hauteur, la largeur d’un véhicule. Donc les routes ne sont pas petites, sauf que ce ne sont pas des autoroutes. Dans beaucoup de pays, les péages sont sur des autoroutes. Effectivement, la réflexion que le ministre a engagée aujourd’hui, c’est de dire, les routes sur lesquelles nous voulons investir, est-ce qu’il ne vaudrait pas mieux les passer en PPP avec des routes plus grandes et les confier à des sociétés pour les exploiter et introduire le système de péage. Ça, c’est un des volets. Le second volet, c’est de dire que chaque camion a un poids à charge autorisé. Il faut faire en sorte de contraindre les propriétaires de camions, les transporteurs de marchandises, de respecter les poids définis par les constructeurs pour faire en sorte que quand ils vont sur la chaussée, dans certains endroits», raisonne-t-il
D’ailleurs pour lui, c’est un moyen de résoudre le problème de destruction des infrastructures de base.
‘Quand vous voyez la chaussée, à cause des poids très élevés des camions, on a l’impression que le goudron se dérobe. D’ailleurs, si vous montez sur Sonfonia, entre la T7 et la T8, sur un endroit, vous avez vraiment des crévasses. Ce n’est pas des trous, mais le goudron s’est déplacé parce qu’il y a des camions très lourdement chargés qui viennent emprunter ces voies.
Il faut donc limiter ça. Il y a des systèmes de péage. Ce n’est pas nouveau parce que vers Manéah, vous avez déjà un péage là-bas, mais il faut le rendre systématique quand vous circulez pour que, pas seulement à Manéyah, mais partout qu’on puisse contrôler la charge des camions pour les autoriser à passer», a-t-il indiqué.
Mayi Cissé
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