Ousmane Gaoual promet la traque des auteurs des tueries et charge les organisateurs : « c’est méchant… »

Suite à la manifestation qui a coûté la vie à quatre citoyens les 04 et 05 septembre derniers à l’appel des forces vives de Guinée (FVG), le gouvernement a déploré et condamné jeudi ces tueries survenues dans la commune de Ratoma, lors du débriefing du conseil des ministres.

«Lorsqu’il y a des incidents, la responsabilité du gouvernement, d’abord, c’est de dire deux choses. Présenter les condoléances aux familles de victimes, et deuxièmement, enclencher des processus judiciaires pour mettre la main sur les auteurs, qu’ils soient des forces de défense ou de sécurité ou autres. Je pense qu’il faut quand même reconnaître et mettre au crédit la gouvernance du CNRD du fait que pour la première fois, même la clameur publique a permis de mettre la main sur des agents des forces de défense et de sécurité qui sont soupçonnés d’avoir commis des crimes pendant des manifestations. Il faut mettre un crédit parce qu’on est resté ici pendant dix ans, on n’a pas vu un tel événement. Ça veut dire que cette impunité qui est dite, elle n’est garantie pour personne. Les auteurs seront recherchés, avec la plus grande rigueur pour mettre la main là-dessus », assure Ousmane Gaoual Diallo. Condamnant les circonstances ayant conduit à ces meurtres. Il a en outre appelé les manifestants à prendre conscience de la réalité.

«Ce qui est déplorable, c’est que ceux qui appellent aux manifestations n’agissent pas avec responsabilité. Parce que quand vous appelez les populations dans la rue, vous avez deux responsabilités. La première, c’est d’encadrer. La deuxième, lorsqu’il y a des difficultés de faire la manifestation, d’orienter les gens pour qu’ils rentrent chez eux. Lorsque vous appelez à une manifestation et vous restez terrés chez vous, même 48 heures après, vous ne dites rien, c’est de l’irresponsabilité. Il faut s’assumer. Ceux qui appellent à la manifestation ont des cadres, pourquoi personne d’entre eux ne sort pour orienter au moins ceux qui les suivent? Ce n’est pas responsable. Il faut qu’on apprenne aussi cette responsabilité- là. Quand on appelle les gens dans la rue, on doit être là pour amener des gens à être aux côtés de ceux qui répondent pour les orienter dans tous les cas. Mais ils ne sont nulle part. Et le lendemain, ce sont les premiers à commencer à se réjouir du décompte des victimes. C’est même méchant parce que ceux qui meurent-là, c’est une perte pour leurs familles, c’est une plus grande perte pour le pays», fulmine-t-il.

Mayi Cissé