Doumbouya se lâche à New-York : des politiques réagissent différemment à son discours
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Dr Faya Millimouno, Alhousseyni Makanera Kaké ou encore Souleymane Souza Konaté de l’UFDG se sont exprimés hier vendredi, 22 septembre 2023 sur le discours du Président de la transition.
Le président du Bloc Libéral a estimé que ce discours s’adresse à l’élite politique et intellectuelle africaine, pendant que cet autre responsable de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée, pense que c’est un véritable parjure au regard des engagements qui ont été pris le 5 septembre, avant que le président du Front National pour la Démocratie (FND), parle d’incohérences.
Ils se sont respectivement exprimés chez nos confrères de FIM FM et d’Espace FM dans les émissions Mirador et le Before des GG. Lisez !
« Ce discours du Colonel interpelle le modèle de démocratie dont il dit avoir fait un constat d’échec. C’est une interpellation, contrairement à ce que certains peuvent penser que ce n’est destiné qu’aux Occidentaux. Ce n’est tout à fait pas cela. Il s’adresse plutôt à l’élite politique et intellectuelle. On a vu comment les constitutions ont été rédigées chez nous, en faisant la compilation des constitutions d’ailleurs pour en faire celle guinéenne. Cette fois-ci, nous avons choisi une démarche différente, on est allé vers les Guinéens, on les a écoutés, cet exercice doit continuer, parce que si nous devons avoir une constitution qui nous ressemble et qui nous rassemble, il faudrait que cette constitution soit l’empreinte des réalités guinéennes, pas des réalités françaises ou américaines », a indiqué Faya Millimono BL.
« Pour nous le discours du Colonel Mamadi Doumbouya est un véritable parjure au regard des engagements qui ont été tenus le 5 septembre 2021. Ce discours est un véritable fiasco, non seulement sur la forme et surtout sur le fond. Il s’est livré à un véritable réquisitoire contre la démocratie et la communauté internationale et encore contre les leaders politiques, alors qu’il était attendu sur un autre pan. Ça fait deux ans qu’ils sont aux affaires, depuis qu’ils sont arrivés à cet accord avec la CEDEAO autour des 10 points, on attendait du Colonel Mamadi Doumbouya qu’il nous dise ce qu’il a véritablement fait pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Malheureusement nous n’avons rien entendu de tout ça », a déploré Souleymane Souza Konaté de l’UFDG.
« En réalité, quand on prend ce discours, on voit très peu ce thème là traité dans le discours. Donc pour moi, à partir de là on ne peut pas dire que le discours était bon. J’ai également entendu dire les gens qu’il a été très courageux en tant que panafricain pour dénoncer les tares (…) Mais je voudrais vous dire deux choses : la première, c’est qu’aux Nations-Unies, quand vous y allez, vous êtes libres de tenir votre discours comme vous voulez. Et donc, il n’y a aucun courage dedans.
Deuxièmement, je voudrais rapidement dire que dans le discours, j’ai noté certaines incohérences. Par exemple lorsque le Président Mamadi Doumbouya dit que le modèle de démocratie que l’Europe a imposé à l’Afrique n’a pas marché. Au même moment, il justifie la prise du pouvoir parce qu’un Président a changé de constitution pour faire un mandat de trop. Cela n’est pas cohérent. Vous ne pouvez pas rejeter en bloc la démocratie occidentale et vous vous pressez à être appelé Président de la République. Un Président de la République, c’est celui qui est le Chef d’un État qui a choisi la forme républicaine avec une constitution issue de la démocratie », a conclu l’ancien ministre de l’Information et de la Communication.
Sâa Robert Koundouno
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