Face à la presse, mardi, le garde des Sceaux, ministre de la Justice Alphonse Charles Wright a annoncé que son département, celui de la Sécurité et le Haut commandement de la gendarmerie sont en train de travailler pour pouvoir armer les agents pénitentiaires. Réaction…
« Il faut remettre les choses dans leur contexte. Avant ma prise de fonction, lorsque les services de sécurité interpellaient des présumés sur des questions liées au vol à main armée, des attaques un peu partout. Ces agents avaient toujours eu la plainte contre la justice pour dire que nous interpellons, les grands bandits se trouvaient toujours dans la rue quelques temps après. Ils avaient quand même, à tort ou à un raison cette vision accusateur vis-à-vis de la justice. Mais depuis notre arrivée, nous avons une politique pénale très douleureuse. Désormais, celui qui est poursuivi pour vol à main armée a un dossier individuel.
Deuxièmement, ils n’ont plus la possibilité de recouvrer leur liberté pour venir négocier pour sa libération. C’est terminé. Au regard de cette mesure douleureuse de la lutte contre la criminalité (…), nous sommes en train de réfléchir avec ministère de la sécurité, comment il faut faire pour armer les gardes pénitentiaires. Il faut les armer comme la gendarmerie, la police. Mais lorsque ces bandits s’attaquent à des prisons, ça veut dire que quelque part la méthode de corruption qu’ils utilisaient avant pour obtenir la libération de leurs camarades n’est plus opérationnelle.
L’autre mésange, c’est qu’aujourd’hui ils estiment que compte tenu du fait que ces gardes pénitentiaires ne sont pas armés, ils peuvent s’attaquer à eux pour libérer leurs camarades. Ça ce n’est pas la faute du ministre, mais plutôt une question de sécurité nationale. C’est pourquoi j’ai eu hier une rencontre avec tous les services, notamment avec le Général Balla Samoura du Haut Commandement de la gendarmerie. Ils sont en train de travailler sur toutes des différentes prisons du pays de manière professionnelle. Nous aurons une rencontre demain. En attendant que ces gardes pénitentiaires ne soient dotés des armes pour pouvoir répondre de manière professionnelle à toutes attaques dans les différentes prisons, que les agents de la gendarmerie ou de la police soient mis à la disposition du département de la justice pour assurer la sécurité de ces prisons là, parce qu’il y a beaucoup de dossiers sensibles aujourd’hui que la justice est en train de gérer. Si nous ne prenons pas toutes les dispositions qu’il faut, cette pratique-là risquerait de continuer ».
Sâa Robert Koundouno