Ousmane Gaoual : « Ibrahima Diallo savait parfaitement qu’il était sous contrôle judiciaire et ne pouvait sortir du pays sans autorisation »
Le ministre porte-parole du gouvernement s’est exprimé sur le cas de Ibrahima Diallo, responsable du front national pour la défense de la constitution (FNDC) dissout, empêché de quitter le pays ce jeudi 1er juin.
Selon Ousmane Gaoual Diallo, les trois responsables du FNDC qui ont recomment recouvré leur liberté ne sont pas totalement tirés d’affaire.
Le porte-parole du gouvernement souligne que la procédure judiciaire engagée contre les trois responsables du front suit son cours et leur mandat les empêche de quitter le pays sans l’autorisation d’un juge.
A en croire Ousmane Gaoual Diallo, Ibrahima Diallo savait qu’il était sous contrôle judiciaire et ne pouvait pas quitter le pays sans autorisation.
« Ibrahima Diallo, Foniké Menguè et leurs codétenus sont toujours sous mandat dans une procédure judiciaire qui est en cours et le mandat les interdit tout déplacement en dehors de Conakry sans autorisation express du juge. Ils ne sont pas libérés, ils sont en liberté conditionnelle pour leur permettre de bien préparer la procédure judiciaire, qui va avoir lieu. Et c’est au juge qui va éventuellement les libérer. Donc, je pense que monsieur Ibrahima Diallo savait parfaitement qu’il était sous contrôle judiciaire et qu’il n’avait pas donc à cet effet la possibilité de sortir du territoire sans autorisation du juge. Il sait qu’il n’a pas été disculpé par la justice qui va prononcer la libération de monsieur Diallo, et ses compagnons », a déclaré Ousmane Gaoual Diallo.
Et le ministre porte-parole d’ajouter : « En les mettant à la disposition des religieux, on les a juste aménagés une peine pour ne pas qu’ils soient incarcérés et c’était ça la demande, pour qu’ils puissent être en liberté avant de comparaître. Il n’est pas encore totalement libéré de tout mouvement, il est encore sous mandat judiciaire et il doit se soumettre aux dispositions de ce mandat dont il a reçu signification lorsqu’on les a mis en liberté. Donc, ce n’est pas un abus, c’est juste une application de la loi. Le juge va les convoquer pour leur jugement et c’est à l’issue du procès que la décision de justice doit s’imposer et fera objet de mise en application », a-t-il dit.
Intervenant sur une radio ce matin, Ibrahima Diallo, le responsable des opérations du FNDC a dit ignorer les motifs pour lesquels il a été empêché de quitter la capitale guinéenne.
Sadjo Bah