Le nouveau procureur de Boké prévient : « force doit rester à la loi et on doit aussi respecter l’autorité de l’État »
Après l’incident survenu à la maison carcérale de Boké qui a entraîné la mort de Mansour Bah détenu pour abattage d’arbres à Tabondeyah, le tribunal de première instance de Boké a un nouveau Procureur de la République du nom de Amadou Oury Diallo, qui remplace Lansana Cissé suspendu par le Garde des Sceaux, ministre de Justice et des Droits de l’Homme.
Il a été installé officiellement ce mardi 13 juin par le ministre de la Justice qui est dans la région pour une mission de vulgarisation des textes de loi et contrôler comment se porte la justice dans cette zone minière.
Le nouveau procureur de la République qui vient de prendre ses fonctions a, devant le ministre de la Justice et les cadres du département qui ont effectué le déplacement, décliné ses objectifs pour que force reste à la loi.
« Il nous reviendra tous ensemble d’abord de planifier une politique pénale en tenant compte du contexte du terroir, des réalités du terroir pour que force reste à la loi. C’est aussi simple que ça. Force doit rester à la loi et que tous les acteurs de la chaîne pénale, des officiers de police judiciaire jusque devant la juridiction de jugement pour que chacun de nous puisse jouer sa partition, c’est de ça il s’agira. Le parquet que j’aurai à diriger s’inscrira dans cette logique dans cet esprit et dans cette dynamique », a-t-il promis.
Poursuivant son speech, le magistrat a profité de l’occasion pour revenir sur quelques problèmes qui sont devenus monnaie courante dans cette zone minière. « Aujourd’hui des crimes et des délits contre l’environnement sont commis dans une zone minière. Force est de le reconnaître. Les violences basées sur le genre, ce sera une politique de tolérance zéro, ça au moins c’est clair et ce sera net. Et ce sera aussi la même politique, les mêmes mesures qui seront appliquées en tout ce qui concerne les violences basées sur le genre, les infractions liées à l’environnement, bref le respect de la loi, c’est aussi simple que ça. Nul n’est au-dessus de la loi. Force doit rester à la loi et on doit aussi respecter l’autorité de l’État. Nous ferons tout pour préserver la quiétude, la paix, consolider, raffermir la quiétude sociale, la paix entre les citoyens. La loi n’a pas d’ethnies, elle n’a pas de religion, ni de région et nul n’est au-dessus de la loi, c’est le mot d’ordre », a-t-il fait savoir.
Mamadou Yaya Barry, depuis Boké