Volontariat: 224 Objectif Bac lance officiellement sa 5ème édition avec Kouroussa comme ville d’honneur 

Le responsable chargé des opérations, Mamadou Moussa Baldé, a dans son allocution exprimé ce qui les a motivés cette année de mettre le cap sur la ville du célèbre écrivain Camara Laye.

« L’année dernière Kouroussa n’a pas bougé, elle a produit un résultat assez catastrophique. Donc ce qui fait que bien sûr nous avons comme objectif chaque année d’aller apporter un appui pédagogique comme nous pouvons dans ces préfectures là, c’est ce qui fait que cette année nous mettrons les voiles sur Kouroussa, pour l’aventure 224 Objectif Bac de 2023 »

À en croire le Coordinateur Général du Projet, ce projet s’est transporté dans les villes de l’intérieur du pays suite à des statistiques qui ont démontré qu’il y a une injuste entre les élèves de Conakry et ceux de ces villes-là. « Parce que un élève du lycée Senghor par exemple s’il n’est pas content de son professeur de Français ou de Mathématiques, il peut se prendre un répétiteur, il peut aller dans un autre lycée pour faire des révisions, il peut intégrer des groupes de révisions et payer des enseignants. Donc à Conakry on ne parle pas des bons enseignants mais de très bons enseignants. Contrairement à l’intérieur du pays où il fut une année à Koundara le professeur de Biologie est décédé du coup pour les sciences expérimentales il n’y avait pas de professeur de Biologie et c’est la même chose pour toutes les préfectures de la Guinée. Les dernières statistiques montrent qu’il y a un besoin de 400 enseignants dans chaque préfecture en réalité », a-t-il justifié.

Le Coordinateur Général Mohamed Ali Kondé, qui rappelle le résultat catastrophique de Kouroussa avec 04 admis, explique pourquoi ils ne peuvent pas faire le temps plein de l’année académique à l’intérieur du pays. « Nous ne pouvons pas puisque nous sommes des volontaires. À part ceci, nous avons nos activités, nous ne pouvons pas aller dans ces préfectures et rester en permanence. Ce que nous pouvons c’est d’apporter le peu d’appui aux enseignants qui sont restés et qui se démerdent avec les élèves pendant 9 mois. On a commencé avec la région administrative de Mamou et à la base après cette édition on ne devrait plus continuer, sauf que après Mamou ils ont commencé à nous appeler un peu partout est-ce que vous venez chaque année ?

L’objectif c’est de montrer qu’avec de la solidarité on peut tenter d’apporter une solution parce que deuips le début du projet, à chaque fois qu’une édition est lancée ils n’ont aucun franc disponible. « Les enseignants qui sont là, ils ont leur savoir-faire, leur envie de le faire mais ils n’ont pas les moyens d’aller à l’intérieur du pays par exemple à Kouroussa ou à Macenta, ils ont quand même le temps d’aller. Alors on fait appel aux ressortissants et aux bonnes volontés, pour ceux qui ont les moyens de nous donner 1 litre de carburant, une voiture à nous prêter et ceux qui peuvent nous nourrir durant le temps de notre séjour et les communautés locales qui se trouvent à ces niveaux là qui peuvent nous héberger nous hébergent. Donc au lieu qu’on demande de l’argent pour payer les hôtels, pour payer de la nourriture et le transport il y a les bonnes volontés qui essayent d’appuyer », explique Mohamed Ali.

L’ancien deputé de Kouroussa, Mory Condé qui était en compagnie de l’ancien député de Beyla qui a pris part à cette cérémonie de lancement a promis d’apporter son soutien pour que tout se passe très bien mais aussi de s’impliquer personnellement pour faire adhérer les candidats à l’idée du projet.