Sékou Koundouno accuse Doumbouya de vouloir démissionner, laisser le pouvoir à « Idi Amin » avant de le reprendre à la suite d’élection
Le responsable des stratégies et de la planification du front national pour la défense de la constitution (FNDC, une structure dissoute par la junte) croit dur comme fer aux velléités du président de la transition, colonel Mamadi Doumbouya de se maintenir au pouvoir.
Dans une de ses récentes publications sur les réseaux sociaux, Sékou Koundouno croit savoir la stratégie que compte utiliser le locataire du palais Mohamed V et des membres influents du CNRD pour rester au pouvoir.
Pour le responsable du FNDC, le président de la transition et des membres du CNRD comptent passer par deux voies pour arriver à leur fin. Selon Sékou Koundouno, colonel Mamadi Doumbouya et ses pairs du CNRD comptent de se servir de procédures judiciaires « fantaisistes » et de l’article 46 de la charte de la constitution pour conserver le pouvoir.
« Pour y arriver, ils passeront par deux voies. Il s’agit de se servir de procédures judiciaires fantaisistes, avec la complicité de magistrats indignes d’exercer cette fonction, pour éliminer les acteurs politiques majeurs. L’autre voie consiste à profiter d’une faille dans la Charte de la Transition pour se porter candidat à la prochaine élection présidentielle qui sera émaillée de fraudes sans précédent.
En effet, l’article 46 de la Charte indique que le Président de la Transition et les membres du CNRD ne pourront pas faire acte de candidature aux élections nationales et aux élections locales qui seront organisées pour marquer la fin de la Transition. C’est cette disposition qui semble rassurer certains quant à la volonté de la junte militaire de rendre le pouvoir à l’issue de la Transition. Mais cet article est totalement muet en ce qui concerne l’hypothèse où le Président de la Transition ou un membre du CNRD qui démissionnerait de sa fonction à quelques mois de la fin de la Transition », a écrit Sékou Koundouno.
Et le responsable des stratégies et planifications du FNDC d’ajouter : « En vérité, le silence de la Charte sur cette question est voulu et s’inscrit justement dans l’agenda du CNRD. C’est bien le plan de Mamadi Doumbouya pour conserver le pouvoir. C’est le lieu de rappeler les propos de Ousmane Gaoual Diallo, porte-parole du Gouvernement, qui disait que Mamadi Doumbouya ne ferait pas un jour de plus au-delà des 24 mois. Il a ajouté que s’il devait y avoir plus de 24 mois de Transition, ce serait un autre qui dirigerait celle-ci. Ce qu’il faut comprendre de ces déclarations, c’est que tout porte à croire que Mamadi Doumbouya, dans les mois où semaines qui précéderont l’organisation de l’élection présidentielle, démissionnera de sa double fonction du Président de la Transition et de Président du CNRD, pour se porter candidat. Ainsi, l’article 46 de la Charte de la Transition ne lui sera plus applicable ».
Par ailleurs, Sékou Koundouno souligne que « Pendant ce temps, Aboubacar Sidiki Camara dit » Idi Amin » prendra les rênes du pays. Mory Condé se battra auprès du CNT pour que l’organisation des élections reviennent au MATD. Il suffit d’imaginer un seul instant une élection présidentielle organisée par ce ministre-menteur pour comprendre le danger qui plane sur la Guinée ».
Le responsable de la stratégie et des planifications du FNDC invitent tous ceux qui croient à un retour démocratique en Guinée de faire front commun contre la « nébuleuse » CNRD.
Côté pouvoir, aucun répondant pour réagir à ces accusations de Sékou Koundouno.
Lors des cérémonies officielles, le président de la transition rappelle toujours qu’il n’est candidat à rien et qu’il retournera le pouvoir à l’issue d’élection libre, crédible et acceptée de tous.
Ousmane Camara