Dans la nuit du mercredi, une forte pluie s’est abattue sur la capitale Conakry. À la cité des journalistes, située dans la commune de Matoto, cette pluie a causé d’innombrables inondations qui ont drainé les ordures jusque dans les ménages.
Alerté, le président de conseil de quartier, Cheick Ibrahima Youla a pointé du doigt une mauvaise gestion des ordures par les zones périphériques. Ce qui, très malheureusement pour sa population, est la source de cette mésaventure.
« C’est dans la nuit du 24 au 25 mai vers 1h que l’un de mes chefs de secteur m’a appelé que l’eau a débordé le caniveau et est rentré dans plusieurs maisons de la cité des journalistes ainsi que plusieurs maisons des environs. Vraiment le constat est alarmant. L’eau a pénétré et cassé les murs et elle est rentrée dans les maisons. Dans la rue également, il y a beaucoup d’ordures qui sont dans le caniveau et ces ordures-là ne viennent de nulle part que des quartiers qui sont en amont de nous à savoir : Sangoyah mosquée, Matoto Khabitayah et Matoto centre plus le marché. Tous ces quartiers-là déversent les ordures dans notre quartier», a-t-il déploré et ajouté au sujet de la gestion des ordures dans son quartier: « Les citoyens d’ici sont abonnés. Ils ont leur carte d’abonnement, il y a l’ONG qui vient ramasser les ordures chez nous mais ce matin voyez-vous ce matin les ordures sont partout, les maisons sont cassées et les problèmes sont nombreux », nous a-t-il confié.
À côté des raisons évoquées par le président du conseil du quartier, Salématou Barry, elle, déplore la gestion exclusive de la gestion des ordures par le service public. Selon elle, ce changement est en partie la cause de leur malheur.
« Ils déversent les ordures dans les caniveaux et quand nous répliquons, ils nous insultent. Avant, les jeunes nous aidaient à curer les caniveaux avec le soutien des autorités mais actuellement elles ont laissé la gestion totale à leur niveau et chez nous ici vraiment c’est déplorable. Avant les dégâts n’étaient pas aussi nombreux mais cette fois-ci l’eau a pénétré toutes nos maisons. Depuis 22h, nous sommes sur pieds…».
Malgré les coups de pelles et de balais par les occupants de la cité des journalistes, les ménages et les rues étaient loin d’être assainis. Il a fallu l’apport communal à travers le chef de quartier pour dépêcher un benne à ordures afin d’apporter main-forte à ces riverains.
Mayi Cissé