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Cet acte s’est produit dans le district de Soronkony relevant de la sous-préfecture de Baro, préfecture de Kouroussa.
C’est un groupe de militaires qui est accusé d’avoir une descente musclée dans la brousse où le jeune Lanceï keita, boucher de son état, sera fusillé devant des citoyens, provoquant ainsi émotion et consternation.
Joint par téléphone, le président du district Amara Sangaré a donné sa version des faits : « c’est moi qui ai appelé le jeune Lanceï Keita, boucher de son état, d’aller voir la situation d’un bœuf qui était dans un état critique. C’est ainsi que Lanceï keita s’est rendu sur le terrain pour aller sauver le bœuf. Malheureusement, il a fallu l’égorger pour envoyer au village. Subitement, un groupe de militaires armés surgit à bord de voiture et demandent aux jeunes de s’identifier. Impatients, les militaires n’ont pas écouté et tiré sur le jeune au niveau de son genou. On a envoyé Lanceï à Kankan, puis à Conakry. Impossible. Finalement, Lanceï Keita rendra l’âme. Aujourd’hui, tout le village souffre et pleure mais nous regardons Dieu ».
Poursuivant, le témoin oculaire des faits, Daouda Sangaré lui aussi explique le film du drame : « c’est nous qui étions délégués d’aller prendre le boeuf avec le boucher, on égorgé le bœuf, on voulait venir, c’est ainsi que les militaires ont sauté le mur pour dire c’est qui? Moi j’ai dit que c’est le fils du président de district sans comprendre qu’ils ont commencé à tirer sur nous. C’est comme ça que Lanceï Keita a été atteint par balle ».
Pour le président de la jeunesse de Soronkony Lanceï Condé, là où le boeuf était et le camp, il y a une très grande distance. On se demande pourquoi ils ont fait ça? Nous sommes très fâchés, tout le village est en colère ».
Dans le même sillage, le jeune-frère du défunt Namory Keita a quant à lui remercié « tout Soronkony parce que les gens sont sortis massivement ».
Pour en savoir davantage, nous avons tenté en vain de joindre le commandant du camp. A noter que le defunt, âgé d’une quarantaine d’années, était marié à 3 femmes et père de 10 enfants.
Pour l’heure, aucune réaction n’est prise par les responsables des forces de sécurité de la région.
Moussa Koutoubou Condé, correspondant à Siguiri
+224622478601