Doumbouya à Labé, promesses d’Amara, accident du cortège de Balla Samoura: Faya Millimouno du BL se confie…

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Trois questions ont suffi pour le président du parti Bloc Libéral (BL), Dr Faya Millimouno.
Interrogé lundi, 24 avril par Médiaguinee sur la présence du Président de la transition au Foutah Djallon à l’occasion de Aïd El Fitr, en passant par le discours prudemment tenu par le ministre secrétaire général à la la Présidence mais aussi son point de vue sur cet accident mortel du cortège du colonel Balla Samoura de la gendarmerie nationale, l’opposant guinéen a levé le voile sur des suspicions qui se font autour de cette sortie de la délégation présidentielle qui a communié le 21 avril denier avec les populations de Labé.
Mediaguinee : le Président Mamadi Doumbouya a choisi de fêter l’Aïd El-Fitr 2023 à Labé, la capitale foutanienne. Sauf que, certains voient déjà des calculs politiques pointer à l’horizon, même si d’autres estiment que le père d’une nation doit être à la fois proche et éloigné de son peuple. Avec quel œil vous avez donc observé tout cela? 
Faya Millimouno : Ceux qui envoient ce sujet sur le prisme politique, pensent que tout ce que quelqu’un fait est politique. Je crois que lorsque le Président Alpha Condé est arrivé, il a dit que les fêtes nationales n’ont plus besoin d’être uniquement fêtées à Conakry. J’étais de son opposition la plus farouche, mais j’ai trouvé que c’était pertinent. Je crois qu’on était en train de fêter une fête religieuse. Il se trouve que Colonel Mamadi Doumbouya est un musulman qui a jeûné pendant 30 jours. Il devait donc fêter l’Aïd El-Fitr. Alors choisir le faire à Labé, une partie de la Guinée, est tout à fait normal. C’est en cela qu’il faut donc remercier les compatriotes de Labé qui lui ont réservé un bon accueil. Le reste, c’est vraiment Dieu qui sait. Parce que généralement, je suis touristique mais je ne peux pas prendre la place de Dieu. En le faisant, c’est de vouloir chercher à savoir la raison pour laquelle la personne fait cela. Dieu seul sait dans la tête de quelq’un, ce qui le pousse à faire certaines choses. Objectivement, c’est une fête religieuse et c’est un religieux qui l’a fêtée et sur le territoire national.
Mediaguinee: Le Secrétaire général de la Présidence, le colonel Amara Camara qui s’est prononcé au nom du Président, a fait une pique à Labé en annonçant que le CNRD n’est pas un Gouvernement de promesses. Bien que prudemment fait, il a promis le courant, l’eau et les routes. Que pensez-vous de ces annonces, comparativement à celles faites dans le passé ? 
Faya Millimouno: Je suis certain que même si c’est Dieu lui-même qui avait la possible de descendre exceptionnellement, partout où il irait, les Guinéens lui auraient demandé de l’eau, des routes mais aussi le courant. Ce que j’ai aimé dans l’intervention du Secrétaire général de la présidence, c’est le fait de ne pas s’aventurier vers les promesses comme on en a l’habitude d’entendre :  » on va le faire ». On avait promis l’usine de bonbon en Guinée mais on n’a a pas eu de bonbons. Donc, il a été prudent et je crois qu’il faut s’en tenir à cela.
Mediaguinee: Du retour de Labé, le cortège du colonel Balla Samoura a fait un accident à Sougueta où malheureusement deux gendarmes ont trouvé la mort. En quoi cela vous attriste et quelle analyse faites-vous de ces accidents à répétition ? 
Faya Millimouno: D’abord, c’est de présenter les condoléances aux familles des victimes et prier pour le repos de leurs âmes. Le problème que ça pose, c’est étant donné la nature de nos routes en Guinée, la vitesse qu’on engage parfois qui est dangereuse. Je n’étais pas sur place pour savoir qu’est-ce qui était la cause, mais la vitesse devrait être l’une des raisons. Alors que la mort de nos jeunes gendarmes, amène à réfléchir à deux niveaux. D’abord, au niveau de nos autorités qui ont l’habitude de rouler leur convoi à tombeaux ouverts. Il faut que cela s’arrête, parce que ce sont des vies qui sont en danger, non seulement pour des usagers, mais eux aussi qui sont dans les cortèges. La preuve, ceux-là qui ont perdu la vie étaient dans le cortège. Il faut donc faire très attention. Nous n’avons pas encore de routes en Guinée. Il ne faut pas se faire une fierté pour dire qu’on a des routes dignes de nom. Sur aucune route en Guinée on peut engager une vitesse de plus de 200km/h, sans se mettre à risque. Ça c’est le premier niveau de réflexion.
Au niveau de nos usagers, de manière générale, il ne faut jamais se fier à ces engins qui nous donnent comme apparence pour s’engager dans un certain usage, car le risque est très grand. Je crois que ce sont ces réflexions qui devraient être faites pour éviter que ces genres de drames se reproduisent encore. Nos routes sont en train de faire trop de victimes. Il faudrait donc que chacun puisse se dire qu’il y a le risque, je dois tenir compte de ma vie et celle de mes usagers.
Entretien réalisé par Sâa Robert Koundouno 

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