Depuis le dimanche 06 novembre 2022, la ville de Sharm El Cheik en Égypte abrite la 27ème Conférence des Parties sur les Changements Climatiques (COP27). Les États et gouvernements du monde y discutent des moyens d’atténuation et d’adaptation aux effets du changement climatique.
La Guinée à travers la Ministre de l’Environnement et du Développement Durable Louopou LAMAH et une forte délégation participent à ce rendez-vous mondial. L’objectif pour notre pays lors de cette COP27 est de trouver des financements pour les projets d’atténuation et de financement que le pays porte.
C’est une délégation d’une cinquantaine de personnes qui participe à la COP27 au compte de la République de Guinée. Jusqu’au 18 novembre, des délégations gouvernementales et des experts d’ONGs échangeront autour de l’adaptation, l’atténuation et le financement du changement climatique afin de mettre en œuvre l’accord de Paris. A cette COP27, il est surtout question pour les Pays les Moins Avancés (PMA) d’amener les gros pollueurs à respecter leur engagement, celui de fournir aux PMA les finances nécessaires (estimées à plus de 340 milliards de dollars) pour leur adaptation d’ici à 2030.
Le mardi 08 novembre 2022, la ministre Louopou LAMAH a tout d’abord participé à une séance plénière avec le secrétariat international de l’ONU et les ministres des autres pays en compagnie de quelques membres de la délégation guinéenne. Dans l’après-midi, elle a ensuite tenu au stand du pays composé de l’accueil, d’une salle de réunion et du bureau de la ministre sa première rencontre avec les représentants guinéens. Selon Dame LAMAH, le partage régulier des informations lors de cette COP27, la rencontre des partenaires et la participation active aux différentes rencontres permettra à la Guinée d’aboutir à de meilleurs résultats.
Dans la journée du 09 novembre, elle a assisté au lancement du Corridor numérique vert de l’union africaine avec d’autres ministres, délégués de ministres et partenaires, a été lancé ce 09 novembre 2022. Résultat majeur du plan d’action pour la relance verte en Afrique, il va être un vecteur stratégique de mise en œuvre pour faire progresser la capacité de l’Afrique à élaborer des technologies de combustibles de transition et optimiser leurs chaines d’approvisionnement en utilisant entre autres outils des plateformes numériques et des partenariats public-privés. Dans la journée, la MEDD a reçu l’alliance régionale pour la promotion du biodigesteur. Celle-ci s’est engagée à accompagner la Guinée pour la conception de sa note sur la technologie jusqu’à sa validation en 2023 et l’élaboration d’une feuille de route pour le bon fonctionnement de l’agence.
Le 10 novembre 2022, en marge de la conférence des parties, une délégation de la Banque Mondiale (BM) avec à sa tête le directeur régional de la Banque mondiale en charge du développement durable a échangé avec la ministre Louopou LAMAH et quelques représentants guinéens. Les échanges ont porté sur la mise œuvre du projet mines et environnement dont le financement a été récemment approuvé. La ministre Louopou LAMAH demandé l’assistance de la BM pour mettre en œuvre le projet d’aires protégées à travers le Fonds fiduciaire du Fonds monétaire international (FMI) pour la résilience et la durabilité. La BM a assuré qu’elle apportera l’assistance technique nécessaire au pays tout en restant disponible pour appuyer la Guinée afin d’être éligible à ce fond. Plus tard dans la journée, la GIZ qui finance le lancement du fonds vert en Guinée, l’institution Cataly international et l’entreprise All Coat ont eu des discussions avec la ministre et sa délégation. Au menu des échanges, les projets naissants du pays dans les domaines de l’entreprenariat et du changement climatique ainsi que le format de collaboration.
Le partenariat NDC a également bénéficié d’une audience dans le cadre de mise en œuvre de la CDN de la Guinée. Les échanges ont permis de s’assurer de la continuité du processus de travail avec le partenariat. Avec le groupe Alcode et AITA BUSINESS reçu ensuite, la délégation guinéenne a parlé de la finance climat, la valorisation de nos ressources en crédit carbone et l’appui au secteur privé dans la vente du crédit carbone à l’échelle nationale et internationale.
Ce dimanche 12 novembre, au sortir d’une rencontre avec les ministres africains de l’environnement avant leur passage au segment ministériel à la COP27, elle a rappelé la nécessité d’obtenir du financement pour permettre aux populations africaines de s’adapter aux effets du changement climatique. « Nous avons convenu d’insister dans nos discours que le déficit dans le financement doit non seulement être comblé mais aussi que le financement de l’adaptation soit doublé parce que nous sommes les pays les moins pollueurs, nous contribuons à faible taux à l’émission des gaz à effet de serre… Nous avons insisté que cette fois ci, il faut qu’on sorte de la COP27 avec plus d’actions que de promesses », a-t-elle indiqué.
La 27ème conférence des parties sur les changements climatiques connaît la présence de plus de 200 pays et plus de 37 mille participants. Elle est la COP de l’espoir pour les Pays africains qui espèrent obtenir les financements promis lors des précédentes COP mais aussi obtenir des pays développés une transition équitable.
Service communication MEDD