Kagbelen: les conducteurs de camions s’insurgent contre les tracasseries policières sur la route

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Les conducteurs de camions étaient en colère contre les agents de la CMIS à Kagbelen parce que ces agents auraient arrêté un camion et verbalisé le chauffeur. Les faits se sont déroulés hier vendredi 10 juin 2022,à Kagbelen, plus précisément au carrefour Georges. Pendant des minutes, la route aurait été barrée par les camions garés par les chauffeurs.

Mamadou Yaya Diallo conducteur de camion, a donné des explications sur ce qui s’est passé. Selon lui, il quittait vers la Cimenterie et à 16 heures comme indiqué par les autorités, il a cherché à garer. Au moment où il garait, un policier serait monté dans sa cabine,  il aurait brusquement coupé le compteur de son engin et lui aurait retiré les clés ainsi que ses papiers avant de lui demander de payer une somme de 400 mille afin qu’on lui rende son camion. 

« Je quittais vers la Cimenterie, je suis arrivé ici, il était presque l’heure. J’ai cherché à garer le véhicule. Maintenant le policier m’a vu garer, il est parti à pied il m’a trouvé dans le camion, c’est un policier de la CMIS. Il m’a demandé les papiers du camion. Je lui ai dit non, toi tu es de la CMIS tu n’as pas le droit de me demander les papiers, c’est les agents de la police routière qui doivent le faire.  Entre-temps, un agent de la police routière nous a trouvés là-bas. L’autre était assis dans ma cabine, je suis descendu pour informer  l’autre policier qu’il est en train de fumer dans ma cabine. Il a enlevé la clé, il est descendu. Moi aussi je suis descendu, je suis allé expliquer à son ami qu’il pris la clé. Il est venu donner à celui qui est de la police routière. Il m’a dit de chercher quelque chose pour leur donner, ils vont me libérer, il m’avait demandé en première position 400 mille francs guinéens. Je lui ai dit non moi je ne peux pas donner 400 mille francs, mes papiers sont au complet.  J’avais tous mes papiers et mon permis de conduire, je les avais même donnés au policier de la CMIS. Après, il m’a dit entre nous il n’y a pas ça il faut chercher un peu et nous donner. J’ai pris 30 mille francs guinéens avec mon apprenti je lui ai donné, il a dit que c’est petit. Moi j’ai maintenant dit que  je ne donne rien comme mes papiers sont au complet.Les policiers de la CMIS nous fatiguent sur la route là. Ils n’ont même pas le droit de le faire. On demande aux autorités de les enlever sur la route, c’est les agents de la police routière qui doivent être sur la route. », a-t-il expliqué.

Selon Mamadou Djouldé Mombeya Diallo, chargé de conflit au bureau de l’union nationale des transporteurs routiers de Guinée qui est venu intervenir. Il serait d’abord arrêté et conduit dans un commissariat de Kagbelen. Donc il revenu sur les circonstances de son arrestation avant de lancer un message aux autorités.

« C’est un chauffeur qu’on a intercepté, et le chauffeur a appelé le président de l’union nationale des syndicats des transports, Elhadj Frebory Donso. C’est lui, à son tour,  qui m’a appelé pour venir voir ce qui se passe. Quand je suis venu, je me suis présenté en tant que chargé de conflit au bureau de l’union nationale des transporteurs routiers. Ceux-ci m’ont dit de leur donner 100 mille, que les chauffeurs leur ont donné 20 mille francs guinéens, qu’ils sont nombreux, qu’ils ne peuvent pas les laisser. Moi aussi je leur ai posé des questions, je leur ai demandé où vous l’avez pris et à quelle heure ?  Ils m’ont dit à 16 heures.  Ils m’ont envoyé discuter avec un commandant. Les policiers m’ont pris par la force puisque je leur ai dit que le chauffeur ne donne pas les papiers. C’est à cause de ça qu’ils m’ont pris, ils m’ont envoyé dans une CMIS.  Il a fallu l’ appel du directeur national de la police routière pour qu’on me libère. », a-t-il expliqué.

Et d’ajouter ceci: « Nos transporteurs sont embêtés par la police. On a dit de 5 heures à 10 heures, les camions doivent s’arrêter. Mais à partir de 10 heures jusqu’à 16heures, le chauffeur doit se promener librement. Nous prions l’Etat de faire face à ce problème parce que trop c’est trop. Les chauffeurs n’ont pas leur liberté. A partir de 16 heures jusqu’à 20heures, si on nous dit de garer on va garder. Mais à partir de 20heures, il ne faut pas qu’ils fatiguent les chauffeurs. Aujourd’hui on n’a même pas de parc pour garer et si tu gares, les policiers de la CMIS viennent prendre ta voiture et demandent 500 mille fg . S’ils continuent avec ça, on va immobiliser nos véhicules. », a-t-il lancé.

N’ayant pas l’autorisation de parler sans l’accord des chefs hiérarchiques, un des policiers accusés a essayé de se défendre hors micro. Il dira en quelques mots: « je n’ai fait que mon travail, je connais mes droits et mes devoirs. », a-t-il indiqué.

A rappeler que les conducteurs de camions sont interdits de circuler dans la capitale le matin de 05 heures à 10 heures et le soir de 16 heures à 00heure.

Christine Finda Kamano 

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